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En janvier, 2.242 Liégeois seront exclus du chômage

Le CPAS de Liège s’attend à une forte surcharge de travail en raison des exclusions du chômage. Un tiers des personnes concernées sont des jeunes. L’écart attendu entre les recettes et les dépenses dépasse le million d’euros.

Liège a vécu jeudi sa troisième soirée d’affilée de conseil communal. Alors que le budget de la ville a été voté mercredi majorité contre opposition, cette dernière séance était organisée conjointement avec le CPAS. Celui-ci a présenté son budget pour 2015 et fait le point sur les conséquences de la limitation des allocations d’insertion, qui entrera en vigueur dès le 1er janvier. Selon des estimations de l’Onem datant de juin dernier, ce ne sont pas moins de 2.242 Liégeois qui seront exclus du chômage. Le CPAS s’attend à recevoir 1.300 nouvelles demandes dès janvier, soit une progression de 10%. Depuis 2004, le nombre de bénéficiaires du revenu d’insertion a déjà augmenté de 11%. Parmi ces personnes, 36% sont âgés de 18 à 29 ans.

« C’est inquiétant pour l’avenir d’une société », a commenté le président du CPAS Claude Emonts. Une importante surcharge de travail est attendue pour les travailleurs sociaux, qui gèrent déjà 100 dossiers chacun, alors que la moyenne dans les autres villes est de 90 par personne. « À Charleroi, on engage dès qu’on dépasse les 90 dossiers », explique Claude Emonts. Dans le cadre de son budget, la Ville a prévu de transférer 22 membres de son personnel vers le CPAS pour aider à absorber la charge de travail supplémentaire. L’écart prévu entre les recettes et les dépenses 2014-2015 s’élève à 1.147.000 euros. « Mais le gouvernement fédéral a annoncé une compensation complète, nous espérons que ce ne sera pas que des promesses », a conclu le président. À Liège, le coût net annuel de l’assistance sociale par habitant s’élève à 121 euros, contre 109 euros dans les autres grandes villes.

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