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En dix ans, le nombre de morts sur les routes belges a baissé de 44%

Entre 2000 et 2010, le nombre de personnes décédées sur les routes belges dans les trente jours suivant l’accident est passé de 1.500 à 840, soit une diminution de 44%. Cela reste inférieur à l’objectif des premiers États généraux de la sécurité routière, fixé à une diminution de 50%, a indiqué jeudi Karin Genoe, directrice de l’IBSR (Institut belge pour la sécurité routière).

Pour l’année 2011, les chiffres provisoires indiquent un total de 875 décès dans les trente jours, soit une augmentation de 4% par rapport à 2010. « C’est comme si, chaque année, cinq Boeing 737 s’écrasaient en Belgique », a illustré le secrétaire d’État à la Mobilité, Melchior Wathelet.

« Chaque jour, vingt familles en Belgique sont informées que l’un des leurs est mort ou a été gravement blessé dans un accident de la route. Nous ne pouvons pas accepter la stabilisation du nombre de morts sur nos routes », a-t-il ajouté.

Au niveau européen, « la Belgique ne fait pas partie des meilleurs de la classe », a déclaré Karin Genoe. Avec 88 morts par million d’habitants en 2009, elle se situe en 22e position d’un classement où figurent les Vingt-sept ainsi que la Norvège, Israël et la Suisse. La moyenne se situe à 70 morts par million d’habitants.

Pour la période 2011-2020, les troisièmes États généraux de la sécurité routière ont fixé de nouveaux objectifs. Le nombre de morts doit ainsi baisser de 50% par rapport à 2010 pour atteindre 420 décès 30 jours. Un objectif intermédiaire de 630 décès dans les 30 jours a également été fixé pour 2015. Pour atteindre cet objectif, les différentes autorités compétentes comptent intensifier les actions visant à diminuer la vitesse sur les routes, à supprimer la conduite sous influence, à promouvoir le port de la ceinture de sécurité et à mener des actions visant des groupes cibles.

Les principales causes des accidents mortels sont, dans l’ordre, la vitesse excessive ou inadaptée, la conduite sous influence de l’alcool ou de la drogue, et le non-port de la ceinture de sécurité, indique l’IBSR.

La conduite sous influence de l’alcool représente environ un quart des accidents mortels. Ainsi, lorsque le conducteur atteint un taux de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang, le risque d’accident est 2,5 fois plus élevé que s’il avait été sobre. 38,2% des blessés graves à l’hôpital étaient sous l’influence de l’alcool lors de l’accident. 13% de ces blessés étaient à la fois sous l’influence de l’alcool et de la drogue, ce qui constitue le record européen, a indiqué l’IBSR.

Les chiffres concernant le port de la ceinture de sécurité sont eux globalement positifs, estime encore l’Institut. En 2010, 85,6% des conducteurs et 85,7% des passagers à l’avant la portaient, selon ses statistiques. Par contre, à l’arrière, ce taux descend à 50%. « Il est particulièrement inacceptable de ne pas attacher les enfants à l’arrière », commente Melchior Wathelet. Il a ainsi annoncé que les amendes pour non-port de la ceinture passeront de 50 à 100 euros pour les adultes, et de 50 à 150 euros pour les enfants qui ne sont pas attachés.

Avec Belga

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