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En 32 ans, le chômage n’a pas baissé en Wallonie et a explosé à Bruxelles

Depuis 32 ans, le chômage n’a presque jamais baissé en Wallonie et a augmenté à Bruxelles, alors qu’il a été divisé par deux en Flandre, selon une étude de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) détaillée lundi dans les titres Sudpresse.

Depuis 23 ans, le taux de chômage flamand a été divisé en deux, passant de 10,7 % en 1983 à 5,2 % en 2015. En Wallonie, il est resté à un niveau similaire. A Bruxelles, il a augmenté de 43%.

« En 1983, moins de trois points de pourcentage séparaient le taux de chômage le plus bas, observé en Flandre (10,7 %) et le plus élevé, observé en Wallonie (13,5 %), pour 12,2 % à Bruxelles. En 2015, l’écart entre ces deux régions a explosé, passant à sept points. Pire, l’écart le plus élevé – entre la Flandre et la région de Bruxelles – atteint désormais plus de douze points » constate Béatrice Van Haeperen, de l’Iweps.

L’Iweps note un fort chômage structurel en Wallonie et à Bruxelles, donc lié aux conditions structurelles de l’économie : niveau trop élevé des salaires, compétences des travailleurs ne répondant pas aux attentes des entreprises, manque de mobilité de la main-d’oeuvre, système d’indemnisation incitant peu au retour à l’emploi, etc. Une crise économique ou une mauvaise conjoncture ont donc des effets nettement plus violent dans ces régions.

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