Jan Jambon © ISOPIX

Emeutes à Bruxelles: il faut agir pour éradiquer ce cancer

Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, a affirmé devant la Chambre sa détermination à enrayer la spirale des échauffourées à Bruxelles. Un plan d’actions sera mis en place, a-t-il confirmé sans donner plus de précision sur le contenu de celui-ci. Il attend de recevoir le rapport de l’Inspection générale de la police sur les événements de samedi soir avant d’en tracer les premiers contours.

« Ce que nous avons vu ce ne sont pas des ‘incidents’. Ce sont les symptômes d’un cancer qui, si nous ne l’arrêtons pas maintenant, continuera à ronger notre société et provoquera des dégâts irrémédiables. Et cela, je ne le laisserai pas faire », a-t-il déclaré en réponse à de nombreuses questions.

Les condamnations des événements des derniers jours ont été unanimes, comme la demande de fermeté à l’égard des auteurs -« Il faut les trouver, les poursuivre et les juger », selon Philippe Pivin (MR)- même si certains ont rappelé aussi l’importance de faire avancer en parallèle le travail de prévention. « Il faut des actions rapides, fortes, équilibrées », a dit Gilles Vanden Burre (Ecolo).

L’action de la police, son temps de réaction samedi soir alors que des saccages se produisaient, et l’implication de la réserve de la police fédérale ont fait l’objet de plusieurs questions.

« C’est un événement spontané. Il n’y a eu aucun signal d’alarme », a affirmé la députée-échevine de la Ville de Bruxelles, Karine Lalieux (PS) avant de rappeler que la Ville accueillait 900 manifestations par an. « Dans 99% des cas, il n’y a pas de trouble. »

« Dans les deux cas, l’aide fédérale a été rapide et adéquate », a dit de son côté M. Jambon. « Nous pouvons toujours nous poser des questions sur la police en tant qu’organisation, mais les policiers eux-mêmes ont bien travaillé. »

A l’instar de Georges Dallemagne (cdH), la députée a réclamé des moyens pour la police, y compris pour la police de proximité.

Sur les bancs flamands, la revendication d’une fusion des zones de police bruxelloises a été réitérée. M. Jambon ne s’est guère avancé sur ce terrain. Il a toutefois rappelé son constat d’un trop grand nombre de zones en Belgique qui implique, selon lui, « d’aller vers des zones plus grandes ».

Un plan c’est bien, mais avec des moyens et de la prévention

Le PS voit d’un bon oeil l’élaboration d’un plan d’actions à la suite des échauffourées à Bruxelles, mais il appelle les ministres de la Justice et de l’Intérieur à mobiliser les moyens nécessaires au bon fonctionnement de la police et de la magistrature.

« C’est positif de la part des deux ministres de préparer un plan d’actions, mais du côté de la police, il manque des centaines d’agents à Bruxelles. Et il manque 40 magistrats pour éviter l’impunité », a souligné le député et bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir. Face aux critiques entendues en Flandre à propos de l’organisation de la police bruxelloise, le député dit son étonnement. « Quand des problèmes similaires se posent en Flandre, comme récemment à Anvers, on n’entend pas les mêmes remarques alors qu’il y a là par exemple une seule zone de police. »

Le bourgmestre insiste aussi sur l’importance de la prévention. « Les seules réponses répressives ne suffiront pas. Ces plans doivent aussi avoir un volet préventif. Les réponses doivent aussi concerner la formation, l’éducation,

Contenu partenaire