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Emballage alimentaire : « maxi pack » ne veut pas toujours dire mini prix

Stagiaire Le Vif

Les fabricants de produits préemballés manipuleraient parfois le poids net de leurs produits afin d’augmenter leurs gains, selon Test-Achats, qui a analysé un échantillon de produits préemballés et en vrac. Cela rend la comparaison des étiquettes plus compliquée pour le consommateur, qui ne voit pas le prix du produit augmenter, mais qui en a moins pour son argent.

Selon Test-Achats, différents produits contrôlés ont un prix unitaire qui a progressé plus que les indices du SPF Économie. Certaines hausses de prix se cachent en effet derrière une manipulation du poids net et des emballages. Il est moins facile pour le consommateur de comparer les prix quand l’emballage change.

Ainsi, en 2005, « un Mars, un Snickers et un Twix pesaient respectivement 54, 60 et 58 grammes. En 2012, nous en étions à 45, 45 et 50 grammes dans un multipack, soit jusqu’à 15 grammes de moins par pièce », assure l’association qui estime par conséquent que certains fabricants tentent d’occulter une hausse de prix par une manipulation de l’emballage. D’autres fabricants font le contraire en augmentant le contenu. Les fabricants savent que les consommateurs se disent qu’un plus grand paquet est plus avantageux.

Une analyse trop simpliste, selon la Fevia


La Fédération de l’Industrie Alimentaire (Fevia) réagit en pointant l’analyse de Test-Achats qu’elle qualifie de trop simpliste. Ses reproches sont trop vagues, unilatéraux et les chiffres ne tiennent pas comptent des coûts salariaux et des matières premières, selon la Fevia. « Le fait que des portions plus petites de certains produits aient débarqué sur la marché (Test-Achats a pointé précisément des produits comme Mars, Snickers et Twix, Ndlr) doit être relié à l’appel en ce sens des autorités pour des raisons de santé publique. C’est facile, après coup, pour l’association de critiquer cela », a encore réagi la Fevia.


La Fédération de l’Industrie Alimentaire insiste encore sur le fait que les consommateurs peuvent toujours parfaitement comparer quel produit est le moins cher. « Les autorités ont introduit la mention obligatoire du prix unitaire sur tous les produits. Sur cette base, les clients peuvent comparer les prix », a conclu Chris Moris.

« Nous avons ce même combat avec la Fevia depuis plusieurs années », déclare Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test-Achats. « Ils adaptent leur stratégie mais ça reste du marketing et de la publicité. Il y a une véritable tendance inflationniste du panier de la ménagère. Il suffit de poser la question au consommateur qui lui, ne s’y retrouve pas. Les prix augmentent toujours plus vite et plus fort. » a-t-il ajouté.

Test-Achats exige plus de transparence et demande au ministre en charge de la Protection des consommateurs de prendre des mesures. L’association de défense des consommateurs désire que les fabricants et les commerçants indiquent pour tous les produits – y compris ceux en vrac – un prix unitaire clairement lisible.



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