« Elio prends tes jambes à ton cou ! « 

Voici un mois, l’homme politique bruxellois Merry Hermanus demandait déjà au Premier ministre de ne pas aller au gouvernement. Ce membre du Parti socialiste lance un nouvel appel à Elio Di Rupo : « Tu ne peux donner raison à ceux qui disent que ce gouvernement est composé de six partis de droite… dont l’un s’appelle le PS ! »

Voici tout juste un mois, Merry Hermanus lançait un vibrant message à Elio Di Rupo : « J’aurais été fier, très fier, de voir sortir de nos rangs un fils d’immigrés pauvres pour endosser la charge prestigieuse de Premier ministre… Mais si cette ambition, ô combien justifiée, doit conduire le parti au néant, j’estime qu’alors, le prix à payer est lourd, beaucoup trop lourd. »

Celui qui pensait que Merry Hermanus, l’ancien trésorier du PS qui fut mis en cause lors des affaires Agusta et Dassault, retournerait sa veste après l’investiture de Di Rupo Ier en est pour ses frais. Ce poids lourd du PS bruxellois se lance à nouveau dans un vibrant appel public à son Premier ministre.

« On a été heureux pour toi, fiers pour nous, francophones et socialistes. On avait tous admiré ton courage, ton intelligence, ta finesse et ton courage. Il fallait essayer de s’en sortir et tu l’as fait. Tu as donné du temps à notre pays. Mais combien de temps ? Il saute aux yeux de tous que ce gouvernement est celui de la carpe et du lapin, ou plutôt celui du boa et du poulet. Je crains que tu ne tiennes le rôle tragique de la volaille ! »

« Elio ! Bon sang… les pensions de survie ! Comment a-t-on pu imaginer s’attaquer à cela ! Le VLD, et en particulier Van Quickenborne, le cerveau de De Croo, a décidé de nous piéger d’entrée de jeu. Il faut payer tout de suite ton entrée au 16, rue de la loi. Le prix, ce sera la rupture de la gauche avec sa base. Ce sera pire qu’une faute, ce sera une perte de confiance et pour longtemps. Fallait-il que ce soit toi qui fasses cela ? »

« Tu ne peux donner raison à ceux qui disent que ce gouvernement est composé de six partis de droite, dont l’un s’appelle le PS ! Dans les années 1950, Jean-Paul Sartre, évoquant le Parti socialiste, parlait de ce grand cadavre à la renverse. Je ne vois pas notre avenir comme cela. Elio, ne leur donne pas raison. » « Prends tes jambes à ton cou, ferme la porte du 16 et jette la clé, rejoins les travailleurs qui s’opposent à l’enfer social qu’on nous prépare. Je sais que tu en meurs d’envie ! »

LeVif.be

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