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Elio Di Rupo mesure  » l’étroitesse du chemin du succès de sa mission « 

Nouvelle méthode de travail, note de base rendue publique, nouvel équilibre des institutions… Elio Di Rupo tente d’innover pour réussir un compromis de la dernière chance, tout en mesurant « l’étroitesse du chemin du succès de sa mission ».

Le président du PS, Elio Di Rupo, chargé par le roi d’une mission de formation du gouvernement fédéral, a rencontré la presse mardi dans le péristyle du parlement. Devant une nuée de caméras et de photographes ainsi que de nombreux journalistes de la presse écrite, il a lu une courte déclaration en français puis en néerlandais avant de répondre à quelques questions.

Après avoir remercié tous ses prédécesseurs pour le travail considérable qu’ils ont réalisé, Elio Di Rupo a rappelé qu’il était nécessaire de déplacer le centre de gravité de l’Etat fédéral vers les entités fédérées. « Nous avons besoin d’un nouvel équilibre de nos institutions, avec une plus grande autonomie des Régions et des Communautés et un Etat fédéral capable d’assurer ses missions essentielles dans la durée et la stabilité. »

Nouvelle méthode de travail

Dans un premier temps, Di Rupo entamera des réunions bilatérales avec les différents partenaires « afin d’entendre leurs priorités socio-économiques et leurs propositions pour retrouver l’équilibre de nos finances publiques ». En parallèle, il poursuivra les négociations institutionnelles afin de pouvoir rédiger une note de base qui comprend deux aspects : « le volet socio-économique avec les principales initiatives à mener au niveau fédéral, chaque fois que nécessaire et le volet institutionnel de chaque matière concernée ».

Cette note de base, qu’Elio Di Rupo s’engage à rendre publique, n’est pas une proposition à prendre ou à laisser, mais bien une base de discussion. « Chaque parti pourra accepter ou refuser de continuer à discuter sur cette base, que ce soit sur les deux volets ou sur le volet institutionnel uniquement », précise encore Di Rupo qui note que « les deux premiers partis du pays, la N-VA et le PS, ont, bien entendu, une responsabilité importante, mais ils n’ont pas à eux seuls la capacité de transformer le pays ».

Enfin, pour se « donner collectivement une chance de réussir », Di Rupo invite tous les partenaires à « oser un compromis comme si c’était la mission de la dernière chance » et de rappeler qu’un « accord qui ne serait pas équilibré et respectueux de toutes les sensibilités de notre pays, créerait des frustrations et porterait en son germe de graves conflits futurs ».

Levif.be

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