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Elio Di Rupo lance un appel à la responsabilité de chacun

Dans un discours aux corps constitués traditionnellement prononcé en prélude du discours royal de Nouvel An, le Premier ministre Elio Di Rupo a lancé un appel à la « responsabilité ». De son côté, le Roi a invité à mettre en oeuvre les nouveaux projets qui sont « une occasion de rebondir ».

« Le gouvernement en appelle, plus que jamais, au sens des responsabilités et du devoir de chacun », a dit le Premier ministre alors que la nouvelle équipe en place vient de lancer un vaste chantier de réformes socio-économiques et d’assainissement budgétaire. « Des parlementaires aux acteurs de la Justice, des chefs d’entreprises aux responsables syndicaux, des dirigeants d’association aux citoyens, j’espère que chaque responsable, à son niveau, fera passer le message de « l’indispensable rigueur du moment pour sortir notre pays de la crise » », a précisé Elio Di Rupo au lendemain d’une action de grève générale. « Le dialogue social est en cours. Il doit continuer », a-t-il fait valoir.

Le Premier ministre a tout de même tenu à rappeler que les citoyens ne sont pas responsables de la crise. « Fortis et ses suites, la cupidité d’une partie du monde de la finance et les difficultés de la plupart des pays européens ont gravement dégradé nos finances publiques », a-t-il affirmé.

Cependant, la rigueur budgétaire reste la seule solution pour se remettre de cette crise, selon lui. « Sans mesures d’assainissement budgétaires importantes, nous ferions courir de graves dangers à notre pays », a-t-il dit.

S’adressant à la jeunesse, Elio Di Rupo a fait observer qu’il manquait en Belgique des milliers d’ouvriers techniquement qualifiés, de techniciens, de scientifiques, d’ingénieurs. « N’hésitez pas à conseiller à vos enfants d’emprunter le chemin des sciences », a-t-il lancé à leurs parents.

Évoquant « le travail de modernisation du pays », Elio Di Rupo a rappelé les importantes réformes institutionnelles négociées par huit partis (les six partis du gouvernement et les deux partis écologistes) en vue de la construction d’une Belgique nouvelle. « Il revient au gouvernement de s’assurer, en priorité, que ces accords soient votés le plus vite possible au parlement », a-t-il dit.

Elio Di Rupo a clôturé son discours en remerciant le Roi pour le rôle qu’il a joué dans la crise.

Les crises sont des défis à surmonter et l’occasion de rebondir


De son côté, le Roi Albert II a déclaré que ce que le pays a vécu illustre bien le fait que les crises constituent des défis à surmonter. Il a invité à mettre en oeuvre les nouveaux projets qui sont « une occasion de rebondir ».

Exprimant sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à dénouer la longue crise politique, le Roi a jugé que la « capacité à surmonter les clivages communautaires et politiques devait rendre confiance » aux citoyens, et aux partenaires de la Belgique. « Ce que nous avons vécu illustre bien le fait que les crises constituent des défis à surmonter ou, comme le disait Barbara Hendricks : ‘La crise est l’occasion de rebondir et d’oser’, a-t-il commenté.

Le Roi a fait référence à la situation en Belgique, qui était « confrontée à débat communautaire aigu et à un débat socio-économique difficile, dans un climat de crise économique et de populisme qui traverse l’Europe.

« …On a frôlé l’échec. Mais en fin de compte, des compromis équilibrés ont été trouvés qui correspondent aux attentes d’une majorité de nos concitoyens. Ils doivent favoriser un épanouissement plus grand de nos entités fédérées, tout en permettant à l’État fédéral d’exercer les tâches essentielles qui demeurent les siennes, et en sauvegardant aussi une solidarité entre tous les habitants de notre pays.

Les mesures économiques, qui comportent des sacrifices pour tous, doivent nous permettre de redresser notre situation budgétaire et de préserver à terme le bien-être de tous les citoyens », a souligné le Souverain.

Le Roi s’est dit convaincu que l' »histoire rendra hommage à ceux et celles qui dans des circonstances difficiles, ont su faire prévaloir le bien commun ». Il importe à présent de mettre en oeuvre « sans retard, et sans nostalgie ces nouveaux projets qui sont une occasion de rebondir », a-t-il souligné.

Le Vif.be, avec Belga

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