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Elio Di Rupo invite Stéphane Moreau à démissionner de son mayorat rapidement

Le président du PS, Elio Di Rupo, a invité dimanche le bourgmestre de la commune d’Ans, Stephane Moreau – par ailleurs administrateur délégué de Nethys -, à démissionner rapidement de son mayorat « de façon définitive » après son exclusion du parti.

« S’il (Stéphane Moreau) veut rester à Nethys, il doit quitter sa fonction de manière définitive de bourgmestre de Ans. S’il ne le fait pas, le décret wallon va l’obliger à le faire. Sa rémunération doit être réduite considérablement en fonction de la décision du gouvernement », a-t-il affirmé sur le plateau de l’émission « A votre avis » de la RTBF, dont il était l’invité.

Toujours à propos de M. Moreau, le président des socialistes francophones lui a lancé un autre avertissement. « Ou bien il accepte avec dignité les nouvelles conditions imposées par la Région wallonne. S’il n’accepte pas, il y a là matière certainement pour discuter de sa fonction à l’intérieur de Nethys », a dit M. Di Rupo. Sans préciser la date, le bourgmestre faisant fonction d’Ans, Thomas Cialone, a annoncé jeudi soir en marge du conseil communal que la démission de M. Moreau, bourgmestre en titre mais absent, serait « effective sous peu ».

M. Moreau avait annoncé mardi sa démission du PS, prenant le parti de vitesse qui a annoncé mercredi son « exclusion définitive ». Interrogé sur l’affaire Publifin, M. Di Rupo a souligné dimanche que « la toute grande majorité des élus socialistes […] sont des gens honnêtes qui font leur travail de manière remarquable ».

Dès lors, même si « la situation est grave », il n’est « pas juste » de « jeter l’opprobre sur l’ensemble des élus », a-t-il fait valoir. L’ex-Premier ministre a expliqué que tout se passait au niveau de la fédération liégeoise du PS et que le parti n’aurait pas pu agir plus tôt. Malgré tout, il « ne retire rien des responsabilités du Parti socialiste » et « assume tout »… en demandant aux autres partis de prendre leur part. « Il y a eu un accord entre le MR, le PS, le cdH… aujourd’hui tout le monde doit se remettre en question », a plaidé le président du PS.

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