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« Elio Di Rupo est incompétent ! »

Pourquoi la construction du budget prend-elle autant de temps ? « Parce que le formateur est incompétent ! », assène Rik Van Cauwelaert. Etat des lieux des négociations avec le directeur du magazine Knack… qui taille au passage un costume au vitriol à Di Rupo.

Le budget d’Elio Di Rupo sera-t-il bouclé avant l’échéance dictée par l’Europe ?

Celui qui promet un budget capable de trouver 11,3 milliards d’euros pour réduire à 2,8 % le déficit n’est qu’un farceur. Une intervention d’une telle ampleur ne peut être réalisée que par une coalition composée de partis qui se font une confiance aveugle. Et l’on ne peut pas dire que la confiance règne autour de la table des négociations… Il y a fort à parier que, pour faire passer ces nouvelles taxes qui restent en travers de la gorge de ses partenaires de négociations, le formateur sortira de nouveau de son chapeau l’un de ces moments dramatiques dont il a le secret.

Pourquoi la construction du budget prend-elle autant de temps ?

Parce que le formateur est incompétent ! Personne n’ose le dire à haute voix. Pourtant, tous les négociateurs s’accordent sur ce constat. Même au sein du PS, le doute commence à poindre. Pour l’instant, ce manque de compétence est encore masqué par l’excellent travail du centre d’études du PS, qui fournit quotidiennement au formateur de nouvelles cartouches sur la marche à suivre.

Jusqu’à présent, Elio Di Rupo a pu conclure des accords en faisant payer la note aux autres partis. La scission de BHV a été réglée au comptant par le MR, qui a vu son parti amputé du FDF. La nouvelle règle de financement a été payée par les partis flamands. A présent qu’il doit lui-même sortir du bois pour lancer une grande réforme économique et sociale, Elio Di Rupo est toutefois tétanisé par l’angoisse et se cramponne aux positions du PS.

Quand aura-t-on un gouvernement ?
Voici peu, les rumeurs venant de la table de négociations me soufflaient qu’il y aurait un gouvernement pour Noël. A ceci près que, si c’est effectivement le cas, ce n’est plus vraiment la peine de mettre un nouveau gouvernement sur les rails. Ce dernier, en effet, prendra son envol dans une ambiance préélectorale : les élections communales auront lieu en octobre 2012. Des élections qui ne précèdent que de peu les élections fédérales de 2014. Et l’on aura besoin d’un Premier ministre un peu plus solide qu’un Di Rupo qui agit à la manière d’un David Copperfield.

LeVif.be avec Knack.be

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