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Electricité wallonne : un demi-million de ménages devront payer 305 euros en plus

Le Vif

Un million de ménages wallons économiseront 160 euros en moyenne par an grâce à la future tarification progressive de l’électricité, tandis que 525.000 autres, plus gros consommateurs, paieraient environ 305 euros en plus par an, a indiqué mardi le ministre de l’Energie Jean-Marc Nollet, qui y voit la rectification d’une injustice.

« Aujourd’hui, deux tiers des consommateurs wallons se font voler 160 millions d’euros », du fait de la tarification dégressive de l’électricité, a affirmé M. Nollet, interrogé en commission du parlement wallon par le chef de groupe MR au parlement wallon Willy Borsus, ainsi que par les députés Dimitri Fourny (cdH) et Edmund Stoffels (PS).

Ces 160 millions correspondent au montant des masses déplacées par l’instauration prochaine de la tarification progressive, solidaire et familiale (TPSF) sur l’électricité, qui affectera la consommation de 2014 à partir du renouvellement annuel de la facture.

Dans la situation actuelle de tarification dégressive, un gros consommateur peut payer 17 centimes d’euro son kWh, tandis qu’un petit consommateur peut le payer jusqu’à 33 centimes, a rappelé le ministre.

« Nous rétablissons l’équilibre, dans un objectif de justice sociale et environnementale », a-t-il commenté.

Aux interrogations critiques du MR, M. Nollet a rappelé que les réformateurs eux-mêmes avaient inscrit l’instauration d’une tarification progressive dans leur programme électoral de 2009. « Le gouvernement réalise une demande du MR », a-t-il ironisé, alors que le débat s’enflammait.

Mais pour M. Borsus, l’économie annoncée par le gouvernement pour deux tiers des ménages est compensée par le surcoût de l’énergie verte, « qui impacte de l’autre main la facture du consommateur ».

Il remet en question la corrélation que dresse le gouvernement entre hauts revenus et gros consommateurs d’électricité et s’interroge sur la complexité du système de suivi et de contrôle.

Edmund Stoffels a pour sa part pointé du doigt le fait qu’à ses yeux, ce sont surtout les ménages aisés qui à terme pourront réduire leur consommation électrique en investissant dans les économies d’énergie. Pour réduire la facture, il propose que le tarif nuit puisse aussi être instauré pendant les heures de midi.

Vu la complexité de la matière et l’évolution du texte, Dimitri Fourny en a pour sa part appelé à une nouvelle lecture du projet de décret, incluant notamment les données des ménages résidentiels.

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