Patrick Dupriez © Belga

Ecolo veut porter la vague citoyenne de la « Génération E »

L’année 2018 sera celle de l’engagement citoyen, selon Ecolo qui se pose en relais politique de la « Génération E ». A quelques mois des élections communales, les Verts entendent mettre en avant les pratiques innovantes qui provoquent le changement dans la société.

En quelques mois, le pays a changé, juge Ecolo. La crise de l’accueil des migrants en est l’une des illustrations, à ses yeux. Face aux opérations policières et au discours de la N-VA qui fait de l’immigration une menace pour la sécurité sociale, des centaines de citoyens se mobilisent pour héberger des migrants et empêcher leur arrestation. « Ils sont nombreux les citoyens qui vous défient, M. De Wever, qui se lèvent et donnent la main à leur voisin pour défendre un projet de société fraternelle et le respect des droits humains. Ce qui a changé depuis six mois dans ce pays? C’est que les citoyens, nombreux, se sont mis en mouvement », a souligné le co-président d’Ecolo Patrick Dupriez en présentant ses voeux pour l’année nouvelle. Ce mouvement ne s’illustre pas seulement dans l’opposition à la politique du gouvernement fédéral. Les initiatives citoyennes se sont multipliées au fil du temps dans des domaines divers: collecte et réemploi des déchets électroniques, coopérative de paysans et artisans, coopérative de logement écologique, école à pédagogie active, etc. « Tous ces gens ont décidé de choisir l’espoir partagé au lieu de subir, de construire plutôt que se soumettre. Ils sont la vague verte, la vague inarrêtable des ‘Génération E’, comme Engagé, comme Espoir, comme Enthousiasme, Energie, Entreprendre, Environnement, Ethique, E comme Ensemble », a lancé M. Dupriez. « Notre message en ce début d’année, c’est: engagez-vous et nous nous engageons avec vous », a-t-il ajouté. « Nous prenons la responsabilité de réorienter radicalement le débat, de le réenchanter, de le repolitiser en assumant haut et fort que l’alternative existe, loin des caricatures qu’en fait cette droite gestionnaire, réactionnaire », a dit pour sa part la co-présidente Zakia Khattabi, particulièrement critique envers Charles Michel, « qui n’a plus de Premier ministre que le titre » et le MR « qui piétine des fondamentaux du libéralisme ». A l’heure des pertes d’emploi chez Carrefour, Ecolo affirme qu’il est « temps de changer de paradigme et d’oser enfin la transition ». Trop longtemps, les partis traditionnels ont déroulé « le tapis bleu » devant les multinationales qui font des travailleurs une simple variable d’ajustement, accuse-t-il. « Il est urgent de changer de modèle économique et financier, de protéger conjointement emploi et environnement en encadrant mieux le comportement des multinationales, en relocalisant notre économie et en aidant davantage nos PME et indépendants à se déployer durablement », a expliqué Mme Khattabi.

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