Zakia Khattabi et Patrick Dupriez © BELGA

Ecolo revoit ses règles de démocratie interne

L’assemblée générale d’Ecolo a approuvé samedi une série de modifications à ses règles de fonctionnement interne. L’une d’elles vise la succession de mandats issus d’une élection de manière à assurer un plus grand renouvellement au sein du parti.

Après les élections de 2014, qui s’étaient soldées par une défaite à la suite d’une deuxième participation au pouvoir dans les Régions et à la Fédération Wallonie-Bruxelles, les Verts avaient mené un long travail d’introspection. L’une des conclusions portait sur la nécessité de repenser la démocratie interne du parti, un enjeu cher aux écologistes depuis qu’ils se sont structurés en parti politique il y a plus de 35 ans.

« Les conditions du débat démocratique doivent être réinventées pour que nous puissions retrouver collectivement une capacité à influencer la marche du monde, à partager des espoirs et mobiliser autour d’objectifs politique positifs, à créer demain sur tous les terrains », ont souligné samedi les co-présidents, Patrick Dupriez et Zakia Khattabi.

La règle de la succession des mandats est désormais clarifiée. Après deux mandats électifs, un élu doit bénéficier d’un accord motivé des militants pour pouvoir solliciter un éventuel nouveau mandat. Les différents types d’assemblées dans lesquelles un candidat est élu sont dorénavant considérées de façon identique. Auparavant, un élu qui passait d’une assemblée à l’autre voyait en quelque sorte son compteur remis à zéro, lui permettant ainsi d’enchaîner plus facilement les mandats.

Ecolo veut aussi renforcer ses liens avec le terrain.

Un mécanisme « d’initiative citoyenne » sera mis en place. Il permettra aux citoyens d’inviter le parti à déposer des propositions de loi. Les commissions et groupes de travail internes seront dorénavant systématiquement ouverts à des non membres. Des « éco cellules » seront créées ponctuellement pour associer une diversité d’acteurs et de personnes ressources au travail des militants et mandataires sur des sujets concrets plus circonscrits dans le temps.

A l’occasion des élections locales, les militants auront la possibilité de coopérer à la mise en place de plate-formes citoyennes qui favorisent les dynamiques de rassemblement.

L’objectif de parité, inscrit dans les statuts d’Ecolo, est par ailleurs renforcé et étendu à la désignation des ministres et autres mandataires extérieurs.

le Bureau politique deviendra une instance décisionnelle ouverte à des membres non élus. Des référendums internes, portant sur des questions politiques pourront également être organisés sur initiative militante.

Une interrégionale wallonne sera créée au sein du parti. Le parti est structuré en plusieurs régionales sans toutefois tenir compte de la réalité institutionnelle de la Belgique, composée du côté francophone des Régions wallonne et bruxelloise. La régionale bruxelloise colle à la réalité de Bruxelles mais il manquait d’une instance fédérant les régionales wallonnes.

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