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« Ecolo manque peut-être de pragmatisme »…

Le Vif

Les mines étaient sombres au bureau politique élargi d’Ecolo. A l’entrée de la réunion, les écologistes francophones incriminaient une série de facteurs pour expliquer leur défaite et ne pointaient pas du doigt l’une ou l’autre responsabilité individuelle.

Ecolo a commencé lundi vers 10h30 son après le scrutin de dimanche.

« Quand on perd une élection, c’est toujours dû à plusieurs choses », a fait remarquer la ministre bruxelloise Evelyne Huytebroeck.

Selon elle, les Verts ont pris leurs responsabilités et « mis les mains dans le cambouis » mais ils doivent s’interroger sur la façon dont ils font passer auprès des électeurs ce qu’ils ont réalisé dans les gouvernements.
« Les élections se jouent de plus en plus dans les dernières semaines, avec un fort taux d’indécis, et nous ne sommes pas efficaces dans la dernière semaine. Nous manquons peut-être de pragmatisme par rapport à des machines médiatiques plus fortes que nous », a jugé pour sa part Marcel Cheron, ne cachant pas son amertume devant la « démagogie » d’autres partis.

La participation au pouvoir dans les entités fédérées ainsi qu’à la majorité institutionnelle qui a approuvé la réforme de l’Etat, et l’opposition à l’échelon fédéral n’ont pas toujours été faciles à comprendre par les électeurs. « Il a été difficile pour le citoyen qui avait peur des mesures injustes du gouvernement fédéral de percevoir correctement comment nous nous étions profilés, c’est-à-dire dans l’opposition au fédéral », a expliqué la cheffe de groupe à la Chambre, Muriel Gerkens.

Dans leur exercice d’évaluation, les Verts ne devront pas chercher de bouc-émissaire, à l’intérieur ou à l’extérieur du parti, a averti M. Cheron.
« C’est une responsabilité collective », a renchéri Jacky Morael, ancienne figure de proue des écologistes.

« On assiste à ‘back to the future’, un bel exemple de retour au XXe siècle, avec la victoire d’un nationalisme flamand radical et un parti communiste qui renvoie des députés au parlement », a-t-il ajouté.

La plupart des personnalités d’Ecolo sont restés prudents sur une participation future à une majorité, soulignant qu’il n’appartenait de toute façon pas aux Verts de lancer des invitations. L’ex-secrétaire fédéral la juge improbable. « C’est très peu envisageable. Il faut tenir compte du verdict des élections quand on perd à ce point-là », a expliqué M. Morael.

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