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Ecolo élira ses nouveaux co-présidents en mars 2015

Le Vif

L’assemblée générale qu’Ecolo organisera en mars prochain sera destinée à élire une nouvelle direction, ont annoncé lundi les deux co-présidents des Verts francophones, Emily Hoyos et Olivier Deleuze, tirant les leçons de la « profonde défaite électorale » subie le 25 mai dernier.

« Cette assemblée générale, nous souhaitons qu’elle soit élective », ont-ils indiqué dans une note adressée lundi matin aux membres du conseil de fédération (le « parlement interne ») d’Ecolo, alors que M. Deleuze indiquait qu’il ne se représentait pas, afin de se concentrer à partir de l’an prochain sur sa fonction de bourgmestre de Watermael-Boitsfort.

Emily Hoyos a précisé lors d’une conférence de presse à Bruxelles qu’elle se donnait quelques semaines – jusqu' »à l’automne » – pour décider si elle sera candidate ou non à sa propre succession, en reconnaissant une « part de responsabilité » dans le recul électoral des écologistes lors des scrutins législatif, régionaux et européen du 25 mai, avec la perte d’un tiers de leurs électeurs pour la Chambre.
« Il nous paraît que si le processus (de refondation) est sincère et profond, il doit logiquement déboucher sur l’élection d’une équipe de co-présidents, investie de la confiance du mouvement, soucieuse et capable de rassembler et de garantir la cohésion et la fierté de notre projet et de tous ceux qui le portent », ajoute la note de l’actuelle direction des Verts.

Le mandat du duo de co-présidents formé par Mme Hoyos et M. Deleuze, élu en mars 2012 à la tête des écologistes, expirait normalement en 2016.

Les équipes de candidats qui se présenteront en mars prochain à la co-présidence des Verts « devront être soucieuses et capables de garantir le rassemblement des militants et la cohésion et la fierté de notre projet », a expliqué lundi Mme Hoyos.

Ecolo va mettre sur pied un « comité de pilotage », dont l’actuelle direction propose qu’il compte douze (BIEN: douze) membres – contre les six suggérés dans un rapport présenté dimanche par un quatuor d’évaluateurs – pour préparer de manière « participative » une redéfinition de la stratégie politique des écologistes après leur échec électoral.
« Nous sommes dans un processus de regénération (…), notre priorité est de faire d’Ecolo un parti dense », a souligné M. Deleuze lundi devant la presse en expliquant que le processus de remise en question lancé au lendemain des élections doit « déclencher des changements fondamentaux » au sein du parti et une « remise en ordre ».

M. Deleuze a annoncé qu’il avait fait le choix « personnel et politique » de se consacrer entièrement, à partir du printemps prochain, à la commune de Watermael-Boitsfort, dont il est bourgmestre depuis octobre 2012.

Mais il a exclu une démission immédiate. « Emily et moi, nous sommes les garants que ce processus (de refondation d’Ecolo) soit vrai », a-t-il lancé.

Cette annonce d’élection présidentielle anticipée au sein des Verts francophones fait suite à la publication dimanche d’un rapport rédigé par un quatuor d’évaluateurs, qui a analysé les causes de la défaite. Ce rapport baptisé « Trans-Actions » formule plusieurs recommandations, dont celle de mener un travail collectif en vue de la prochaine assemblée générale.

Entre-temps, Ecolo réunira le 16 juillet son conseil de fédération pour examiner la note de ses deux co-présidents sur le « redéploiement » du parti.

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