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Ebola : « Le risque pour la Belgique est très faible »

Le Vif

Le risque que le virus Ebola arrive en Belgique et s’y développe est très faible, estime jeudi le virologue et épidémiologiste de la KUL Marc Van Ranst. Dans les pays d’Afrique de l’ouest que sont le Liberia, la Guinée et le Sierra Leone, ce virus extrêmement mortel a déjà causé la mort de près de 470 personnes.

« Ebola peut difficilement passer inaperçu », explique le Pr. Van Ranst. « Une personne atteinte d’un tel virus ne peut prendre l’avion.

Imaginons tout de même qu’une personne contaminée parvienne à se glisser dans un avion. Elle serait alors directement remarquée ici et placée en isolement. Avec nos techniques d’isolement, des cas secondaires ne sont pas possibles. »

Le risque de contracter la maladie à bord même d’un avion est extrêmement minime, poursuit le virologue. « Normalement, vous avez peu de contacts corporels dans un avion. Et pour être infecté, il faut être en contact avec des liquides corporels. Ebola est une maladie avec un fort taux de mortalité mais n’est pas très contagieuse. »

La lutte contre ce virus en Afrique de l’ouest est beaucoup plus problématique. « Une approche plus agressive serait utile. Les initiatives prises sur place, souvent professionnelles et dotées de bonnes intentions, font beaucoup de bien mais l’action internationale et son efficacité peuvent être améliorées. »

D’après le Pr Van Ranst, on a attendu trop longtemps pour s’attaquer fermement à cette problématique car différents facteurs ont été sous-estimés. « L’éclosion de l’Ebola s’est produite dans des pays qui ont peu d’expérience dans ce domaine. Au Congo par exemple, ce n’est pas le cas et on y est beaucoup mieux préparé. En outre, c’est la première fois que le virus se déclare dans une capitale. Enfin, étant donné que le virus a éclos en différents endroits, l’aide internationale est difficile à coordonner. »

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