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Droits de l’enfant: Mise au point de 40 indicateurs nationaux

La Commission nationale pour les droits de l’enfant (CNDE) a annoncé mardi avoir mis au point 40 indicateurs nationaux des droits de l’enfant. Ces indicateurs ont pour but de fournir une meilleure vision de la mesure dans laquelle les droits de l’enfant sont ou non de mieux en mieux réalisés, du point de vue de l’enfant lui-même, explique la plate-forme qui réunit plus de 90 acteurs en matière de droits de l’enfant.

La Convention relative aux droits de l’enfant et les recommandations du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies qui en découlent ont servi de point de départ pour une large concertation de plus de 150 partenaires débouchant sur une sélection d’indicateurs pertinents.

La démarche participative favorise l’appropriation des indicateurs par les acteurs (politiques, administrations, société civile) et se nourrit de leurs expériences. Le « sentiment de bien-être », de « perspective d’avenir » ou encore de « violences entre les pairs » ont par exemple été dégagés comme indicateurs pour mesurer le bien-être des jeunes.

Au niveau de la santé, on compte notamment la « vaccination » ou le « temps d’attente avant la prise en charge ».

Les indicateurs nationaux des droits de l’enfant sont répartis en sept groupes d’indicateurs donnant une indication sur la situation des enfants sous l’angle de leur droit à la protection de leur santé, au bien-être, à l’enseignement, aux loisirs, à la protection de leur vie familiale ainsi que de la situation des mineurs étrangers et des enfants en contact avec la justice, peut-on lire dans le rapport de la CNDE.

Une attention particulière est consacrée aux groupes vulnérables (les enfants en pauvreté, les mineurs étrangers, les enfants en contact avec la justice, …), par rapport à la disponibilité des données les concernant mais aussi par rapport à l’existence d’inégalités sociales.

Les indicateurs reprennent les données disponibles les plus récentes au 31 janvier 2016. Les données antérieures ont été intégrées afin de mesurer l’évolution dans le temps (2010-2015).

Ce travail a été accompli à la suite de la recommandation du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies adressée en 2010 à la Belgique afin de créer « un système uniforme de collecte de données qui pourrait servir de base à l’établissement d’études comparatives dans toutes les régions et communautés de l’État partie ».

Les indicateurs développés par la plate-forme « ne sont qu’une petite fenêtre ouverte sur la réalité des enfants en Belgique. » Mais la CNDE pointe leur nécessité pour mettre en lumière des inégalités sociales, des groupes vulnérables, de bonnes pratiques ou non dans le domaine des droits de l’enfant.

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