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Drogue : le Limbourg, la nouvelle Colombie ?

Muriel Lefevre

Plantations de cannabis, labos et même mafia. Selon le magazine Humo, la commune de Maaschelen dans le Limbourg serait l’une des plaques tournantes du trafic de drogues européen.

La région de Maaseik dans le Limbourg, qui va de Maasmechelen à Lanaken, serait l’une des plaques tournantes des réseaux de trafic de drogues européens. Selon Peter De Buysscher, le commissaire général de la coopération policière internationale, le Limbourg belge et néerlandais pourrait même être qualifié de « Colombie de la drogue synthétique ».

Le Limbourg en tant que région frontalière est idéal pour ce genre de trafic et l’on remarque que beaucoup de personnes dans ces anciennes régions minières se sont reconverties dans la culture du cannabis. Si l’on parle surtout de la région de Kerkrade aux Pays-Bas, le phénomène fait aussi son apparition en Belgique. La présence d’Italiens, Turcs ou Marocains serait aussi déterminante puisqu’ayant des réseaux à l’étranger, ils peuvent facilement écouler leur marchandise. Cela expliquerait aussi, toujours selon l’Humo, « la présence de membre de la Camorra ou Ndrangheta dans la région ».

L’ampleur des plantations serait telle que la police travaille avec une liste d’attente et aurait systématiquement de « 10 à 15 plantations de retards ». Et ce, par manque de personnel, mais aussi à cause des instances locales qui préfèrent se focaliser sur les voleurs et les braqueurs. Pour le bourgmestre de Maasmechelen, Raf Terwingen (CD&V) tout cela semble fort exagéré. Il admet néanmoins ne pas être au courant de la situation exacte de la criminalité dans sa commune puisque le grand banditisme ne relève pas des autorités locales, mais bien de la police fédérale.

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