« Ce n’est pas le départ (NDLR : des radicalisés) qui m’inquiète, mais leur retour », a déclaré Didier Reynders, sur Europe 1, le 17 novembre.
La phrase a de quoi choquer les familles des victimes du djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud (cerveau supposé des attentats de Paris), qui, en Syrie, traîne les corps de suppliciés derrière son pick-up…
« Des propos aberrants et irresponsables, renchérit le député Georges Dallemagne. « Pour empêcher les retours, il faut d’abord empêcher les départs. Ensuite, ce sont souvent des tueurs très motivés qui partent de Belgique. Enfin, quand ils meurent sur le terrain, ils deviennent des héros pour des jeunes d’ici. »
En janvier 2014, de passage à Paris, Nabil Antaki, un médecin d’Alep, s’était déjà insurgé : « Notre tragédie n’intéresse pas les Occidentaux. Lorsqu’il y a eu des informations sur des Français qui venaient faire le djihad en Syrie, les commentaires chez vous étaient de savoir s’ils reviendraient avec de mauvaises intentions : aucune considération sur le mal qu’ils sont susceptibles de faire chez nous. »
