Damien Thiéry © Belga

Dix ans de bourgmestre non bourgmestre à Linkebeek

Le Vif

Cela fait dix ans que Damien Thiéry (MR) gère la commune à facilités de Linkebeek, en périphérie bruxelloise. En tant que bourgmestre désigné par les élus locaux mais refusé par la tutelle régionale N-VA et débouté par le Conseil d’Etat… Début février, le Conseil de l’Europe se penchera à nouveau sur les raisons de sa non-nomination.

La Flandre a toujours refusé de nommer le député fédéral au motif qu’il a, depuis 2006, enfreint les circulaires flamandes sur l’emploi des langues lors de l’envoi des convocations électorales.

Suscitant l’ « étonnement » du gouvernement flamand, qui campe sur ses positions, une délégation du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe se rendra en Belgique, en février. Motifs ? Rencontrer Damien Thiéry, qui s’est plaint de la nomination « autoritaire » par la Flandre d’un conseiller flamand de l’opposition (2 élus sur 15), Erick De Bruycker, au mayorat. S’entretenir également avec plusieurs autres élus périphériques (Défi) protestant contre l’usage obligatoire du néerlandais par les conseillers de leurs assemblées locales. Une obligation rejetée par notre cour Constitutionnelle et par le Conseil de l’Europe.

Pour le MR, partenaire de la N-VA au gouvernement fédéral, M. Thiéry est le seul bourgmestre « légitime » de Linkebeek. Une qualité que ne se reconnaît pas Erick De Bruycker, nommé par la Flandre, en octobre 2015, et démissionnaire depuis novembre 2015.

Le Conseil de l’Europe pourra constater que le « 1er échevin » Thiéry, tient les rênes de la commune et que le maïeur démissionnaire s’est volontairement dépouillé de l’essentiel de ses prérogatives pour n’assumer que les missions de sécurité. Une entorse manifeste à la Charte de la démocratie locale du Conseil de l’Europe.

Michelle Lamensch

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire