Elio Di Rupo, sur le chantier des idées du PS, à Louvain la Neuve, le 3 octobre 2015 © Belga Image

Di Rupo, trop à gauche pour les socialistes européens

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Elio Di Rupo a-t-il (eu) envie d’ailleurs ? Le secret était bien gardé, si bien qu’il n’en avait parlé à personne.

L’an dernier, de l’automne au printemps, le président du PS a sondé ses homologues européens en vue d’accéder à la présidence du Parti Socialiste européen. Les socialistes des grands pays – France exceptée – ainsi que ceux d’Europe centrale et orientale, ont préféré prolonger pour deux années et demi le très discret bulgare Serguei Stanychev.

Elio Di Rupo aurait, selon des sources européennes bien informées, cumulé les handicaps rédhibitoires, étant à la fois trop occidental, trop europhile et trop à gauche pour espérer diriger le grand europarti des travailleurs… « Les Anglais et les Allemands voulaient un profil effacé à la Van Rompuy, pas une carrure qui aurait pris de la place« , juge Simon Lightfoot, politologue à l’Université de Leeds. Eût-il accédé à ce poste que la face de la Belgique en aurait été changée.

« Je ne sais pas ce qu’il aurait abandonné comme mandat, entre son mayorat de Mons et la présidence du PS, mais il y en aurait eu un de trop », confie un des rares socialistes francophones au courant.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire