Elio Di Rupo © DR

Di Rupo s’insurge de propos sur la Sécu tenus par le Premier ministre

Le président du PS, Elio Di Rupo, s’est insurgé mardi de propos tenus par le Premier ministre Charles Michel, qui a affirmé que son gouvernement était « le meilleur rempart pour éviter le démantèlement de la sécurité sociale ».

« Comment le Premier ministre ose-t-il tenir de tels propos (sur la radio Bel-RTL, ndlr) alors que le gouvernement MR N-VA augmente le coût des consultations chez le médecin et des médicaments, qu’il réduit le budget des hôpitaux, qu’il diminue les pensions et les revenus des travailleurs à temps partiel, qu’il recule l’âge de la pension à 67 ans? Et alors qu’il dépose aujourd’hui un projet de loi qui va gravement réduire le financement de la sécurité sociale? », s’est demandé M. Di Rupo dans un communiqué.

« Non, Monsieur Michel: on ne garantit pas la sécurité sociale en enlevant des droits aux gens, mais en posant des choix politiques audacieux », a ajouté le président du PS. Il s’est dit « en colère d’entendre le Premier ministre dire qu’il n’y a plus d’argent pour les pensions, mais qu’il va diminuer l’impôt des sociétés ». « D’autres choix sont possibles: c’est une question de priorités politiques! Oui, le coût des pensions augmente de façon importante, mais la richesse produite augmente encore plus: le coût des pensions va augmenter de 64 milliards d’ici 2060, mais le PIB va augmenter de 428 milliards sur la même période », a poursuivi M. Di Rupo.

« De toute évidence, des politiques plus justes sont possibles », a-t-il encore souligné en faisant référence aux calculs de la CSC indiquant que les patrons du Bel 20 ont déjà gagné, aujourd’hui, en une seule journée, le 10 janvier, autant que ce qu’un travailleur moyen gagne sur toute une année.

Pas un « bouche-trou » budgétaire

La cheffe de groupe cdH Catherine Fonck a appelé mardi le premier ministre Charles Michel et les partis de la majorité à « cesser de se plier au diktat de la N-VA dont le projet est de mettre à mal la santé et la sécurité sociale ».

L’ambition du gouvernement est de responsabiliser l’intervention de l’Etat dans ce financement. « Ces matières qui touchent particulièrement les gens ne doivent pas servir de fusibles à chaque fois que le gouvernement fédéral doit combler des trous budgétaires dont il est lui-même responsable, comme on l’a déjà vu lors de la confection du budget 2017 », a réagi Mme Fonck.

L’élue cdH s’est réjouie d’avoir pu obtenir l’organisation d’auditions des partenaires sociaux sur cette réforme qui doit se faire en concertation avec eux.

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