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Di Rupo : « Jamais personne n’a souhaité mettre la N-VA de côté »

Personne n’a jamais voulu écarter la N-VA, a assuré lundi le président du PS, Elio Di Rupo, en marge de la présentation de nouvelles zones des services d’incendie à laquelle il participait en tant que bourgmestre de Mons.

« Je n’ai jamais rencontré quelqu’un autour de moi, dans un autre parti ou au Parti socialiste qui souhaitait que la N-VA ne soit pas membre d’un gouvernement. La N-VA a gagné en Flandre. La N-VA doit être dans un gouvernement », a affirmé M. Di Rupo.

M. Di Rupo s’est d’ailleurs étonné de l’analyse développée par certains nationalistes flamands pendant le week-end, après la désignation de Johan Vande Lanotte en tant que conciliateur royal. « Je suis tout à fait étonné par cette manière de voir les choses parce qu’elle est contraire à la vérité. Jamais personne n’a souhaité mettre la N-VA de côté », a-t-il dit.

Selon lui, la responsabilité du PS, de la N-VA et des autres partis autour de la table, c’est de trouver une solution à la crise actuelle. Il a d’ailleurs insisté sur les efforts « gigantesques » qu’ont déjà faits les partis francophones même si « d’autres » les jugent « insignifiants ».

Aucun parti n’obtiendra tout ce qu’il veut, a fait remarquer le président du PS. « Le compromis, ce n’est pas un compromis avec soi-même. Moi, j’essaie de trouver un compromis avec les autres partis. Pour le moment, il y a sept partis autour de la table et il faut trouver un compromis entre les sept », a-t-il ajouté.

Interrogé dans l’hebdomadaire flamand « Humo », M. Di Rupo s’est montré très réservé sur l’intérêt d’un retour des libéraux. D’après lui, les « frictions » entre Bart De Wever et Olivier Maingain ne faciliteraient vraiment pas les choses. Il rappelle d’ailleurs que le président de la N-VA a lui-même choisi de travailler sur des coalitions « miroir » pour donner plus de chances de succès aux négociations.

Si les relations entre les sept partis ne sont pas au beau fixe actuellement, il n’en a pas été toujours ainsi. Après les élections, PS et N-VA se sont retrouvés dans la « Villa Hellenbosch » à Vollezele (commune de Gammerages) dans un climat « excellent », a expliqué M. Di Rupo.

« C’était la rencontre de deux mondes totalement différents mais j’ai senti la volonté d’y arriver ensemble », a-t-il précisé.

Les deux vainqueurs du 13 juin se sont accordés sur un cadre de négociation, dont la loi de financement ne faisait pas partie. Les négociations ont bien avancé jusqu’à ce point ne revienne sur la table.

Le président du PS n’en impute pas toutefois la responsabilité à la seule N-VA. Ce n’est d’ailleurs pas M. De Wever qui a mis le point sur la table.

« Pour que ce soit clair, ce n’est pas seulement la N-VA qui est coupable (…). Plusieurs partis. Je pense personnellement -ayant appris à connaître son caractère- que Bart De Wever s’est rangé derrière cette exigence plutôt que de laisser l’initiative à d’autres partis. En tout cas, ce fut un point de basculement », a-t-il expliqué.

Si c’était à refaire, M. Di Rupo se montrerait plus prudent: « Je serais peut-être plus prudent après mes premiers entretiens avec la N-VA. Je suis parti -je l’ai déjà dit- avec l’idée que nous avions un arrangement clair, un fondement sur lequel nous pouvions construire le reste des négociations. Mais bon, la vie est un aller simple, il n’y a pas de retour possible ».

Le Vif.be, avec Belga

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