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Di Rupo: « Depuis la IIe Guerre mondiale, on n’a pas connu gouvernement aussi dévastateur »

Le président du PS, Elio Di Rupo, a fustigé jeudi la politique sociale du gouvernement fédéral, à l’occasion des voeux de nouvelle année de son parti. « Depuis la IIe Guerre mondiale, on n’a pas connu un gouvernement aussi dévastateur des conditions sociales », a-t-il affirmé.

Ereintant un exécutif « N-VA-N-VA », le président des socialistes francophones a pointé du doigt le projet de loi de réforme du financement de la sécurité sociale, en discussion à la Chambre. A ses yeux, les conséquences de la politique fédérale se sont déjà fait sentir: « La Belgique est le seul pays d’Europe avec la Grèce et le Portugal où le pouvoir d’achat diminue. Merci, Charles Michel », a-t-il lancé.

Les critiques socialistes ont également visé le comportement du secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken, qui refuse d’appliquer une décision judiciaire pourtant exécutoire, avec force soutien de son parti. « Un gouvernement qui refuse d’appliquer une décision de justice s’engage dans une voie dangereuse. C’est à Charles Michel de le dire simplement: M. le secrétaire d’Etat, conformez-vous au droit et basta. Le respect de l’Etat de droit ne se négocie pas », a souligné M. Di Rupo.

Face au pouvoir fédéral, le PS se pose en protecteur du bien-être des citoyens. « On mesure aujourd’hui la différence abyssale qui existe entre un gouvernement avec les socialistes et un gouvernement sans les socialistes », a encore dit le président.

M. Di Rupo n’a pas cité l’affaire Publifin qui éclabousse une partie de la classe politique wallonne mais il a rappelé le devoir d’exemplarité des élus. « En ces temps troublés, les élus, les mandataires publics se doivent plus que jamais de se montrer exemplaires en termes d’éthique », a-t-il rappelé.

L’année 2017 sera celle de l’achèvement du « chantier des idées » par le PS. Le président a mis en avant quelques-unes des propositions qui sont attendues, comme celle de la réduction du temps de travail avec embauche compensatoire. Il a aussi annoncé que les entités francophones poursuivraient le combat européen entamé avec le Ceta. « Partout où les socialistes ont leur mot à dire, ils feront en sorte que la Belgique soit l’Etat européen le plus vigilant de tous. (…) Soyons fiers et ambitieux! Utilisons tous les leviers pour faire de l’Union européenne une terre d’avant-garde, un espace qui fait partager ses conditions sociales et environnementales au reste du monde ».

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