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Di Rupo: « Charles Michel ne sera pas le Premier ministre de la Belgique tout entière »

Le Premier ministre sortant Elio Di Rupo a critiqué jeudi soir, dans le JT de la RTBF, l’accord de gouvernement conclu par la N-VA, le MR, le CD&V et l’Open Vld. Son successeur, Charles Michel, dont le poste serait compté sur le quota des ministres francophones, n’aura « pas le statut de Premier ministre de la Belgique tout entière », a-t-il dit.

M. Di Rupo a répété les critiques lancées depuis plusieurs jours contre un gouvernement qualifié d' »ultra-droite », et notamment contre les coupes annoncées dans le budget de la sécurité sociale. « On ne prélève pas cinq milliards d’euros dans la sécurité sociale sans détruire la sécurité sociale », a-t-il dit. Or, « la sécurité sociale est ce que nous avons construit depuis des décennies ».

Le président du PS a aussi dénoncé le saut d’index, qui aura « un effet sur la consommation ». « Je vous prédis que la croissance va en souffrir », a-t-il dit.

Il s’en est pris également à la composition du gouvernement. Notant que le poste de Premier ministre serait compté sur le quota francophone, il note qu' »on ne donne pas (à Charles Michel) ce statut de Premier ministre de la Belgique tout entière ». « Un Premier ministre doit être au-dessus, avec deux fois le même nombre de ministres » pour les communautés linguistiques, estime celui qui a occupé la fonction pendant trois ans.

Il épingle aussi l’absence de progressistes au gouvernement, jugeant que « l’aile gauche du CD&V est inexistante ». « La CSC ne peut tolérer une seule seconde ce que le CD&V a accepté », comme en témoigne la manifestation syndicale devant le congrès de participation des démocrates-chrétiens flamands ce jeudi soir, a-t-il dit.

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