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Di Rupo à la Chambre : « grotesque », selon la N-VA

Le chef de groupe N-VA à la Chambre, Jan Jambon, n’est pas convaincu par les efforts linguistiques qu’a annoncés Elio Di Rupo. « Je trouve cela grotesque », a-t-il déclaré.

Il y a un an et demi, lorsque les responsables de la N-VA et du PS se sont vus dans la plus grande discrétion en vue de baliser les négociations à venir, M. Di Rupo s’était déjà engagé à fournir un tel effort, a affirmé M. Jambon. « Il a eu plus de 500 jours pour apprendre le néerlandais et aujourd’hui, il refait cette promesse ».

Le chef de groupe nationaliste a répété ses critiques sur l’absence de majorité de ce gouvernement en Flandre. « Politiquement, je pense que ce pays mérite un gouvernement qui a aussi une majorité du côté flamand », a-t-il souligné. Et de rappeler les derniers sondages qui sont favorables à la N-VA. « Le soutien à ce gouvernement du côté flamand est très faible », a-t-il ajouté.
« On doit être bilingue avant d’être premier ministre dans un pays bilingue », a fait remarquer pour sa part Bart De Wever.

Le chef de groupe nationaliste a répété ses critiques sur l’absence de majorité de ce gouvernement en Flandre. « Politiquement, je pense que ce pays mérite un gouvernement qui a aussi une majorité du côté flamand », a-t-il souligné. Et de rappeler les derniers sondages qui sont favorables à la N-VA. « Le soutien à ce gouvernement du côté flamand est très faible », a-t-il ajouté.

« La majorité de ce pays est minorisée. Sur le plan démocratique, c’est inacceptable », a fait remarquer M. De Wever, qui ne juge pas son parti isolé sur la scène politique. « Je ne suis pas isolé. Je suis soutenu par une majorité de votants dans la démocratie flamande ».

A ses yeux, les deux assemblées ne débordaient pas non plus d’enthousiasme mercredi. « C’était un discours plutôt administratif, qui n’a été interrompu par aucun applaudissement ».

M. Jambon a annoncé que l’opposition que mènera son parti sera « digne ». « Nous évaluerons chaque proposition du gouvernement selon ses mérites. Mais s’il s’agit en effet des mesures qui sont dans l’accord de gouvernement, il est sûr que l’on va se battre contre elles ».

On n’est pas loin du prêchi-prêcha, juge Maingain

Le président des FDF, Olivier Maingain, a regretté le peu de concret de la déclaration gouvernementale, qui ne contient aucun objectif précis ou mesures concrètes, et le peu de volontarisme qui l’animait.

« C’est pétri de bonnes intentions mais on n’est pas loin du prêchi-prêcha en chaire de vérité. Je n’ai pas entendu le volontarisme que l’on pouvait entendre, par exemple, chez un Guy Verhofstadt », a-t-il expliqué dans les couloirs de la Chambre.

Sur le plan communautaire, l’annonce d’une pacification de la Belgique n’a pas convaincu M. Maingain. « Tout à l’heure, au parlement flamand, M. Peeters a déjà répondu à M. Di Rupo en annonçant que le processus d’autonomie de la Flandre était irréversible. Cette réforme de l’Etat appelle les suivantes. J’attends plutôt de voir comment la Wallonie et Bruxelles s’organiseront devant ce défi, mais je suis bien forcé de constater que je n’ai encore rien vu du côté des autres partis francophones ».

Le Vif.be, avec Belga

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