Theo Francken © BELGA

Deux tiers des Flamands soutiennent Theo Francken

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

À en croire le dernier baromètre politique publié mardi par la RTBF, La Libre, De Standaard et la VRT, la N-VA retrouverait son score de juin 2014 (32,4%), soit deux fois plus de voix que son premier poursuivant, le CD&V (16,4%). Theo Francken (N-VA) est soutenu par deux tiers des Flamands, y compris d’une partie des électeurs de gauche.

Il y a six mois, les sondages créditaient encore le parti de Bart De Wever de 28%. Aujourd’hui, il a réussi à effacer la baisse enregistrée lors de la législature actuelle. La N-VA écrase ses partenaires de coalition CD&V (16,4%) et Open VLD (14,7%), qui même additionnés, n’obtiennent pas le score du parti nationaliste flamand. Le sp.a passe sous la barre des 10% (9,5%), le Vlaams Belang affiche 7,5% et le PVDA 4,9%.

Au classement des personnalités, le Premier ministre Charles Michel (MR) demeure l’homme politique préféré des Flamands. Il est suivi par Theo Francken (N-VA) qui séduit 49% d’entre eux, une remontée de 7% par rapport à octobre 2017. En troisième place, on retrouve Hilde Crevits (CD&V). Maggie De Block (Open VLD) et Bart De Wever (N-VA) complètent le top 5 flamand.

À en croire le quotidien De Standaard, deux tiers des personnes sondées soutiennent « la façon dont Francken défend sa politique d’asile et de migration ». Hormis les électeurs de la N-VA et du Vlaams Belang, une majorité des personnes qui votent Open VLD, CD&V, SP.A et même PVDA, approuvent les méthodes de Theo Francken alors qu’il est régulièrement critiqué par les libéraux et chrétiens-démocrates flamands. Seuls les électeurs de Groen lui résistent.

Secouer l’arbre

« Le débat migratoire et sécuritaire est plus présent que ce que ne pensent beaucoup de personnes. Beaucoup de gens trouvent qu’il faut de temps en temps secouer l’arbre et mettre les choses au point », déclare Theo Francken au Standaard.

D’après le Standaard, le choix des thèmes de la sécurité et de l’identité pour les prochaines élections porte déjà ses fruits pour la N-VA. En témoigne le soutien flamand à la loi sur les visites domiciliaires, reconsidérée par le gouvernement fédéral. Pas moins de 71% estiment que la police a le droit – avec l’autorisation d’un juge d’instruction – d’entrer dans une habitation privée, si elle soupçonne la présence de sans-papiers. La question divise les communautés, car en Wallonie seuls 42% des électeurs partagent cet avis, et seulement 37% à Bruxelles.

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