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Deux soldats belges ont dû combattre contre des insurgés afghans

Lors de l’embuscade dans laquelle sont tombés des soldats belges la semaine dernière, deux démineurs ont dû prendre part aux combats, mais n’ont pas été blessés. Trois collègues allemands avaient péri.

Deux des six démineurs belges pris sous le feu vendredi dans une embuscade mortelle en accompagnant une patrouille allemande dans le nord de l’Afghanistan ont participé aux combats contre les insurgés (des talibans présumés), a reconnu mardi le ministère de la Défense. « Deux démineurs n’ont pas pu rejoindre leur véhicule et se sont joints à leurs collègues allemands », a indiqué un porte-parole du ministère, contredisant une version antérieure qui voulait que « l’équipe (de démineurs) belge n’a pas été directement impliquée dans le combat » entre une compagnie allemande de la force de l’OTAN et était restée bloquée dans son véhicule, un blindé de type Dingo 2.

La première version, datant de vendredi, émanait d’un premier compte-rendu « à chaud », a précisé mardi le porte-parole, interrogé par l’agence Belga. « Nous avons reçu ensuite un rapport plus détaillé », qui confirme les propos tenus par l’un des six militaires belges sur un forum internet, a-t-il ajouté.

« Nous étions en première ligne, à tirer avec nos collègues allemands. Nous sommes restés jusqu’au dernier, avant le retrait du reste », écrit ce démineur sous le pseudonyme de « snelle nico » sur le site paracommando.com.

L’embuscade de vendredi matin, tendue par des insurgés à environ 7 km au sud-ouest de la ville de Kunduz (nord de l’Afghanistan), a causé la mort de trois parachutistes allemands de la force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF, dirigée par l’OTAN), alors que huit autres ont été blessés. Six soldats afghans ont aussi été tués par erreur vendredi par des soldats allemands, appelés en renfort après que trois de leurs camarades eurent été tués par des talibans.

Les six démineurs belges ont pu rejoindre leur cantonnement de Kunduz sains et saufs la nuit suivante. Des Belges (démineurs, mais aussi des spécialistes en « communication opérationnelle) accompagnent régulièrement sur le terrain l’équipe provinciale de reconstruction allemande (« Provincial Reconstruction Team », PRT) de Kunduz. Ils sont régulièrement impliqués dans des incidents armés avec des insurgés – de plus en plus actifs dans cette région considérée autrefois comme relativement calme de l’Afghanistan -, tout comme les instructeurs de deux « Operational Mentoring and Liaison Team » (OMLT dans le jargon de l’OTAN), qui encadrent respectivement un « kandak » (bataillon) afghan et le niveau supérieur, l’état-major d’une brigade.

LeVif.be, avec Belga

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