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Deux ministre-présidents francophones absents au défilé du 21 juillet

Le défilé militaire et civil organisé vendredi à l’occasion de la Fête nationale a eu lieu sans la « drache » nationale dont il est rarement épargné et sans deux des ministres-présidents francophones du pays.

L’événement a attiré un public bien plus nombreux que l’an dernier marqué par les attentats. A mi-journée, 200.000 personnes avaient déjà été dénombrées sur les sites de la Fête au Parc, tout proches.

Il était environ 15h25 quand le Roi a pris place à bord d’un Lynx, une jeep de l’armée spécialement aménagée. Le véhicule, conduit, comme lors des dernières éditions par une femme et escorté par des gardes du corps, a parcouru à faible allure la rue de La Loi, le Roi saluant les différents corps militaires.

Peu avant 16h00, le roi Philippe a été rejoint par son épouse, la reine Mathilde, tandis que les enfants du couple royal rejoignaient la tribune d’honneur où étaient également présents, entre autres, le prince Laurent, la princesse Claire, la princesse Astrid et le prince Lorenz ainsi que de nombreux responsables des mondes politique et judiciaire. Comme depuis 2013, année de l’abdication, le roi Albert et son épouse, la reine Paola, n’étaient pas présents.

Le Roi a été accueilli à la place des Palais par le nouveau bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS), qui avait prêté serment la veille.

Après avoir traversé la Place des Palais devant un public nombreux, Philippe et Mathilde ont salué les présidents de la Chambre et du Sénat ainsi que les représentants des entités fédérées, dont Maxime Prévot (cdH), pour le gouvernement wallon, André Flahaut (PS), pour le gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles, Bart Tommelein (Open Vld), pour le gouvernement flamand, Rudi Vervoort, seul ministre-président francophone présent, au nom du gouvernement bruxellois, et Oliver Paasch, ministre-président de la Communauté germanophone.

Dans le contexte de la crise politique intra-francophone, l’absence des ministres-présidents wallon Paul Magnette (PS) et de la fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte n’est pas passée inaperçue. « Le gouvernement wallon est représenté. Certains parlent de tension, moi je parle d’espoir », a commenté à ce propos le ministre wallon des Travaux Publics Maxime Prévot (cdH), à l’entame du défilé.

Le gouvernement fédéral était représenté par le Premier ministre Charles Michel (MR), le ministre des Affaires Etrangères Didier Reynders (MR), le ministre de la Coopération Aklexander De Croo (Open Vld) et les ministres N-VA de l’Intérieur Jan Jambon et de la Défense Steven Vandeput.

Le défilé civil et militaire, a débuté sur le coup de 16h00, par le passage de la Musique Royale de la Marine, suivi de plusieurs détachements de vétérans, de délégations des 29 pays de l’OTAN et de détachements de jeunes recrues, avant les défilés des militaires et des policiers.

Toujours fort attendu, le défilé aérien a été assuré par 27 avions et 8 hélicoptères – e.a. sept Alpha Jets, 5 F-16, des C-130, un Embra air, un Falcon; trois hélicoptères Agusta, un Sea King, …-.

Celui-ci précédait le passage des troupes à pied, entre autres une délégation de la nouvelle opération Homeland destinée à renforcer la sécurité dans l’espace public dans le contexte de la menace terroriste, et une délégation de l’Eurocorps, à l’occasion des 25 ans d’existence de ce corps d’armée regroupant des contingents de cinq pays européens et de cinq pays associés.

Celles-ci ont été suivies de détachements de troupes motorisées, composées entre autres de véhicules blindés Piranha, de camions Unimog et d’engins du service de déminage.

Outre le défilé militaire, plusieurs services civils ont également été mis à l’honneur: les polices fédérale et locale, la protection civile, les services de douane, les pompiers, B-FAST, le service fédéral de la Santé Publique, et la Croix Rouge.

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