© capture d'écran RTL INFO

Deux activistes, empruntant le style des Femen, piétinent le tapis de fleurs pour dénoncer l’enfermement d’enfants

La police a arrêté judiciairement deux activistes, dimanche peu après 15H00, sur le tapis de fleurs, à la Grand-place de Bruxelles, alors qu’elles protestaient seins nus contre l’enfermement des enfants, selon une information diffusée par VTM et RTL-TVi et confirmée par le porte-parole de la police locale de Bruxelles-Ixelles Olivier Slosse.

Elles ont été entendues par la police et ont été libérées après audition aux environs de 17H00. Un procès-verbal judiciaire a été rédigé et sera transmis au Parquet de Bruxelles.

L’incident a été filmé par RTL-TVi. Les deux activistes ne portaient que des chaussures et une culotte noires. Elles tenaient une banderole arborant le message « Ceci n’est pas un scandale, enfermer des enfants ça l’est », en référence au premier enfermement d’une famille avec enfants, mardi, au nouveau centre fermé de Steenokkerzeel. Ce même message était écrit sur leurs poitrines. Sur leurs dos était de plus écrit « Shame on Belgium ». L’une des activistes criait leurs motivations au mégaphone depuis le centre du tapis de fleurs. Deux hommes liés à l’organisation de l’événement ont également dû marcher sur l’oeuvre florale pour évacuer les deux intruses.

Les activistes ont fait valoir qu’elles n’appartenaient pas au groupe des Femen, mais qu’elles avaient choisi d’utiliser ce mode d’expression en hommage à Oksana Shachko, la co-fondatrice des Femen qui s’est suicidée fin juillet à Paris. Le collectif anonyme, en collaboration avec la performeuse Mireia Arnella, estime qu’il est moins scandaleux de voir piétiner des fleurs et des filles se dénuder que de regarder « les déclarations de nos ministres et la politique qu’ils mènent. Ce qui est scandaleux, c’est d’enfermer des gosses qui ont fuit la misère sur laquelle notre paradis consumériste est construit. C’est de mettre des milliards d’euros dans un partenariat public-privé et la construction d’une mega prison, dont un système toujours plus injuste a forcement besoin. C’est de détruire la planète au nom du profit ».

Les activistes s’en prennent directement au gouvernement fédéral dans leur communiqué : « Nous sommes révoltées, nous sommes dégoutées, nous regardons chaque jour le gouvernement mener une politique d’extrême droite ».

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