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Deux ans de prison pour le porte-parole de Sharia4Belgium

Le tribunal correctionnel d’Anvers a condamné vendredi Fouad Belkacem (29 ans), porte-parole du mouvement islamique radical Sharia4Belgium, poursuivi pour incitation à la violence et à la haine à l’égard des non-musulmans, à deux ans de prison ferme et 550 euros d’amende. Fouad Belkacem peut encore interjeter appel de sa condamnation.

Le prévenu était absent durant l’étude de l’affaire, mais a finalement souhaité être présent lors du jugement. Il a été interpellé vendredi matin sur la Sint-Jansplein lors d’un contrôle de police, mais a finalement pu se rendre au palais de justice pour assister à l’audience.

L’intéressé a diffusé régulièrement ces dernières années des vidéos sur internet dans lesquelles il incitait à la haine et à la violence contre les non-musulmans, réclamant en outre la fin de la démocratie. Il s’en prenait également aux homosexuels.

Il était également poursuivi pour avoir harcelé les proches d’une femme politique flamande, Marie-Rose Morel, après son décès. Il avait d’ailleurs qualifié sa mort de punition divine.

L’individu a déjà écopé de quatorze condamnations devant le tribunal de police et de plusieurs condamnations correctionnelles pour vol avec violence, rébellion, diffamation, menaces et infraction à la loi contre le racisme.

Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR) s’est dit satisfait vendredi de la condamnation prononcée par le tribunal correctionnel d’Anvers à l’encontre de Fouad Belkacem. « Sur base de la loi Antidiscrimination, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme avait introduit plusieurs plaintes contre Sharia4Belgium ces deux dernières années et s’était constitué partie civile dans ce procès », précise le Centre dans un communiqué diffusé vendredi.

« Selon notre analyse juridique, les propos tenus par ce groupe, à l’égard des « non-musulmans », constituent manifestement une incitation à la haine au sens de la loi. Ils dépassent clairement les limites légales de la liberté d’expression et ne peuvent dès lors être tolérés dans une société démocratique », explique Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre.

« Nous sommes satisfaits de cette décision de justice et continuerons, dans le cadre de notre mission légale, à agir fermement contre tout fait d’incitation à la haine, à la discrimination ou à la violence », ajoute-t-il.

Le tribunal correctionnel d’Anvers a par ailleurs condamné Fouad Belkacem à verser un euro de dédommagement symbolique à Filip Dewinter (Vlaams Belang) et Frank Vanhecke (l’ancien président du Belang et conjoint de la défunte Marie-Rose Morel), qu’il avait harcelés, ainsi qu’au CECLR.

Le Vif.be, avec Belga

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