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Des vigiles privés sur le réseau STIB dans quelques jours

Les vigiles privés qui seront engagés temporairement pour renforcer la sécurité sur le réseau de la STIB pourraient entrer en action à la fin de la semaine prochaine, a affirmé vendredi la ministre bruxelloise de la Mobilité, Brigitte Grouwels, au parlement régional.

Insistant sur le caractère temporaire de cette mesure « à laquelle les syndicats ont souscrit », le ministre-président Charles Picqué a souligné qu’une non-solutioin aux problèmes de sécurité à la STIB « serait mortelle pour le service public ».

Selon Mme Grouwels, la STIB attend les réponses à l’appel d’offres qu’elle a lancé pour mardi au plus tard. La Société des Transports intercommunaux bruxellois fera son choix mercredi, si bien que des vigiles pourraient entrer en action d’ici la fin de la semaine prochaine.

Au-delà de cela, la ministre a précisé qu’il fallait renforcer à terme les effectifs de la police fédérale du métro et obtenir un accord des zones de police de la capitale pour qu’elles assurent aussi une présence sur le réseau.

Les deux ministres ont été soumis à un feu nourri de questions de sept députés de la majorité et de l’opposition sur la décision du gouvernement de recourir à titre exceptionnel à des agents du privé pour renforcer la sécurité sur le réseau, ainsi que sur les mesures structurelles qu’il compte prendre à terme.

Dans la majorité, certains se sont montrés dubitatifs sur l’efficacité des mesures proposées face à une situation qui n’est selon eux pas neuve. Ainsi, Jamal Ikasban (PS) a dit son opposition au recours au secteur privé et jugé avoir été mis devant le fait accompli d’une mesure prise dans la « précipitation ».

Céline Delforge (Ecolo) s’est demandée si la faiblesse du nombre de patrouilles d’intervention de la police – selon elle, trois -, ne masquait pas une « stratégie de pourrissement ».

Dans l’opposition, Fouhad Ahidar (sp.a) s’est demandé comment dix vigiles feraient mieux le travail que les 150 personnes du service de sécurité de la STIB.

Abondant dans le sens d’Annemie Maes (Groen! ) pour qui il faut des transports en commun confortables et sûrs pour favoriser un renoncement à l’auto, le ministre-président a estimé qu’il fallait agir dans l’urgence quand les faits d’insécurité dépassent un certain seuil.

Pour lui, il fallait en outre que le travail reprenne car l’image de la Région a été profondément touchée par l’action de grève. Qui plus est, « la non-solution à ces problèmes serait mortelle pour le service public », a-t-il ajouté.

A terme, c’est le service de sécurité de la STIB lui-même qu’il faut renforcer en effectifs, mais aussi en compétences car « les agents publics sont dépositaires de la force publique », a encore dit M. Picqué.

Au terme de ces échanges, le ton est monté de plusieurs décibels entre le ministre-président et le chef de file des libéraux, Vincent De Wolf, qui a accusé le premier d' »impéritie » dans ce dossier.

Le Vif.be,avec Belga

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