© Image Globe

Des victimes d’Amrani citent l’Etat belge pour non-respect des conditions de libération

Me Alexandre Wilmotte, qui représente les familles de Gabriel Leblond et Laurent Cremer, deux victimes de Nordine Amrani, lancera prochainement devant le tribunal de première instance de Liège ou de Bruxelles une citation à l’encontre de l’Etat belge concernant le non-respect des conditions de libération de l’auteur de la fusillade qui a fait cinq morts place Saint-Lambert, à Liège, le 13 décembre 2011.

L’avocat attendait de prendre connaissance du réquisitoire du parquet mais également du dossier dans son intégralité avant de se positionner. « Notre raisonnement est altruiste. Il est de notre responsabilité de faire en sorte que ce genre de situation n’arrive plus à l’avenir », explique M. Wilmotte. « On ne peut pas se contenter d’un ‘ce n’est pas possible de surveiller tout le monde’. »

L’avocat estime que certains voyants étaient « rouge vif ». L’intérêt de l’auteur de la fusillade pour les armes ou la nouvelle plainte dont il faisait l’objet auraient dû inciter la justice à renforcer sa surveillance, poursuit l’avocat, qui rappelle que le tribunal d’application des peines s’était opposé à la libération de Nordine Armani qui, selon Me Wilmotte, ne respectait pas grand-chose en prison.

Jeudi, la chambre du conseil devrait considérer l’extinction de l’action publique suite au décès de Nordine Armani, qui s’était suicidé après la fusillade et qui est considéré, par le parquet de Liège, comme seul responsable des faits survenus le 13 décembre 2011.

L’avocat estime cependant que l’attitude de la compagne de Nordine Amrani, qui n’a jamais été inculpée durant l’enquête, est pour le moins équivoque puisqu’il y a eu organisation d’insolvabilité de l’auteur des faits, souligne Me Wilmotte, qui devrait être rejoint dans sa démarche contre l’Etat belge par d’autres parties civiles.

Contenu partenaire