© Thinkstock

Des sans-abris privés de repas chauds à Arlon : l’Afsca n’y est pour rien

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Suite de la polémique sur les repas chauds servis aux sans-abris à l’abri de nuit d’Arlon, nous avons contacté l’échevin des Affaires sociales (PS), André Perpète, pour clarifier les choses.

Pourquoi les bénévoles ne peuvent-ils plus cuisiner de repas chauds le vendredi à l’abri de nuit ?

André Perpète : L’abri de nuit n’est pas un Resto du Coeur. Il y en a d’ailleurs un juste à côté où l’on sert des repas chauds tous les midis pour 25 centimes. Tout le monde y est le bienvenu.

Dans un abri de nuit, il n’est pas prévu que l’on mange chaud. On accueille les personnes avec du café, de la soupe et des tartines, mais c’est tout. Les sans-abris viennent surtout pour dormir et prendre une douche.

Depuis un an, certains bénévoles avaient décidé de cuisiner le vendredi. Mais il y a certaines règles d’hygiène à respecter et elles ne l’étaient pas toujours.

De plus, nous nous devons de fournir un accueil homogène tous les jours de la semaine, sous peine de décevoir certains. Si on organise un jour un peu plus festif, le vendredi par exemple, ça peut créer des jalousies. Je sais que les bénévoles ont voulu bien faire, mais il y a des règles auxquelles nous devons nous soumettre.

Les repas chauds c’est donc terminé à l’abri de nuit ?

Non. Les bénévoles, ou toute autre personne qui veut se montrer solidaire, peuvent toujours apporter des plats cuisinés à réchauffer sur place, s’ils le désirent. Mais on ne peut plus cuisiner sur place, car nos infrastructures ne le permettent pas et nous souhaitons que l’abri reste un endroit de repos et d’accueil humain.

D’où est donc venue la polémique avec l’Afsca ?

L’Afsca n’a rien à voir dans notre décision. Simplement, elle nous a contactés il y a un an pour savoir si nous cuisinions des repas chauds. Nous avions répondu que non, puisque ce n’était pas le cas à l’époque. Puis, certains bénévoles ont commencé à cuisiner sans qu’on en soit avertis.

Il y a quelques jours, nous avons fait le point avant l’hiver et nous avons décidé qu’il ne serait plus permis de cuisiner à l’abri pour toutes les raisons que je vous ai évoquées.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire