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Des manipulations dans l’enquête sur les Tueurs du Brabant

Les pièces à conviction repêchées en novembre 1986 et concernant l’affaire des tueries du Brabant sont restées moins d’un an dans les eaux du canal de Bruxelles-Charleroi, révèle un rapport de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) relayé par le magazine Moustique.

Cette découverte démontrerait une manipulation de l’enquête, selon l’hebdomadaire. Le jeudi 6 novembre 1986, des plongeurs sollicités par la cellule qui enquête sur les tueries du Brabant avaient notamment exhumé des armes et une veste pare-balles dans le Canal de Bruxelles-Charleroi, à proximité du plan incliné de Ronquières.

Cette découverte avait alors établi un lien entre les attaques de la première vague de tueries, commises de septembre 1982 à décembre 1983, et de la seconde vague, entre septembre et novembre 1985. Les enquêteurs n’avaient pourtant rien trouvé lors de premières fouilles, en 1985, alors que des témoins avaient vu des individus jeter des sacs dans l’eau.

Mais la juge d’instruction Martine Michel, désignée en 2009, a récemment fait examiner une partie de ces pièces à conviction auprès de l’INCC. Son rapport stipule que les objets repêchés sont restés moins d’un an dans le canal, révèle Moustique. « Si cela avait été le cas, des billets porteurs d’encre auraient été réduits en bouillie. Les armes auraient été oxydées », écrit le magazine.

Cette découverte démontrerait une manipulation de l’enquête, ajoute le magazine. « Les indices auraient donc été mélangés pour créer un lien artificiel entre toutes les tueries. »

Les crimes attribués à la bande des tueurs du Brabant ont fait 28 victimes entre 1982 et 1985. La prescription de l’affaire devrait intervenir le 10 novembre 2015.

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