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« Des Flamands sont morts parce qu’ils ne parlaient pas français »

L’histoire des soldats flamands morts en masse en 1914-1918 parce qu’ils ne comprenaient pas les ordres de leurs officiers francophones ? « Une fable », selon Piet Chielens, le directeur du musée In Flanders Fields, à Ypres.

Cette déclaration faite dans une interview au Vif/L’Express, il y a trois semaines, n’a pas plu à Jan Peumans (N-VA). Le président du parlement flamand maintient que les problèmes linguistiques au sein de l’armée belge ont coûté la vie à de nombreux Flamands durant la Première Guerre mondiale. « Il ne s’agit même pas d’un débat d’historiens, mais de simple bon sens, argumente Jan Peumans. Dans tous les conflits armés, les « tirs amis » (friendly fire) causent des victimes, souvent à cause d’erreurs de communication entre l’infanterie et l’artillerie. Bien évidemment, cela a été le cas dans une armée où la troupe était en grande partie néerlandophone et les officiers surtout francophones. »

D’après Jan Peumans, il ne s’agit toutefois pas d’une histoire typiquement flamande. « Dans La Guerre des tranchées, l’auteur de bandes dessinées Jacques Tardi aborde cette problématique de la langue : un paysan corse reçoit un ordre en français, qu’il ne comprend pas, et se retrouve au tribunal pour insubordination. »

F.B

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