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Des directeurs du primaire manifestent

Plus de 200 directeurs de l’enseignement fondamental catholique ont manifesté vendredi matin devant le cabinet de la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet pour protester contre le manque d’aide administrative et éducative auquel ils sont confrontés.

Ils sont venus rendre à la ministre les « pistes didactiques » qui accompagnaient les épreuves d’évaluation externes des années précédentes et qu’ils ne parviennent pas à exploiter valablement, par manque de temps.

Ces épreuves externes seront organisées la semaine prochaine pour les élèves de 2e et 5e primaires.

Le dispositif qui, comme d’autres, cible une amélioration des performances dans le primaire, ne sortira ses pleins effets que si les directions d’écoles bénéficient de conditions de travail décentes, souligne Jean-Pierre Merveille, président du Collège des directeurs de l’enseignement fondamental catholique.

Or ce n’est pas le cas, en raison notamment de l’accroissement des formalités administratives telles que le pointage des absences. Le politique s’était pourtant engagé à traiter la problématique, relèvent les directeurs.

Ils regardent surtout « avec envie » l’encadrement administratif dont disposent leurs collègues du secondaire et réclament une meilleure reconnaissance financière de leur fonction. La revalorisation salariale des directeurs du primaire – afin de les mettre sur un pied d’égalité avec leurs collègues du secondaire – est promise depuis 10 ans, disent-ils. L’aménagement des fins de carrière doit également être discuté.

« L’argent est là, mais il est dépensé dans d’autres moyens », note Patrick Brison, représentant des directeurs du Brabant wallon, relayant ainsi la demande des directeurs du primaire de rééquilibrer les moyens existants par rapport au secondaire.

Une école secondaire de 300 élèves peut compter sur deux emplois de surveillants-éducateurs et deux emplois administratifs, soit quatre équivalents temps plein (ETP), alors que dans le fondamental, une école de 300 élèves ne peut compter que sur 0,21 ETP, selon le SeGEC (enseignement catholique).

La mesure prévoyant l’octroi d’un secrétaire à partir de 1.000 élèves n’est même pas mise en oeuvre partout où elle le devrait, souligne Patrick Brison, affirmant que les problèmes sont similaires dans l’officiel.

La ministre Marie-Dominique Simonet, qui a rencontré une délégation des directeurs mécontents, n’a pu leur promettre des moyens financiers supplémentaires en raison de l’état budgétaire de la Communauté française.

Affirmant partager les soucis de ses interlocuteurs, elle va réunir « à bref délai » les différents réseaux d’enseignement pour examiner comment réduire les charges, essentiellement à travers des mesures de meilleure organisation.

« On ne va pas lancer de fausses promesses, il faudra avancer sur d’autres terrains que le budgétaire… », commentait-on au cabinet de la ministre.

Le Vif.be, avec Belga

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