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Des demandeurs d’asile occupent la gare du Nord

Une centaine de demandeurs d’asile dont des enfants, se sont réfugiés dans les couloirs de la gare du nord. Mardi, ils seront déplacés vers un espace où ils auront accès à des sanitaires. Ce weekend, ils ont été refusés dans un centre d’accueil alors qu’il restait 150 places de libre.Mardi, une réunion organisée par Philippe Courard (PS), regroupera les pouvoirs publics et les associations liés à l’accueil des demandeurs d’asile à Bruxelles.

Le secrétaire d’Etat à l’Intégration sociale, Philippe Courard (PS) réunira mardi, une série d’acteurs (pouvoirs publics et associations) liés à l’accueil des demandeurs d’asile à Bruxelles.

« Il s’agira d’une réunion de travail car la situation est difficile », a indiqué son porte-parole, allusion aux demandeurs d’asile qui occupent une partie de l’entrée principale de la gare du Nord.

Selon la VRT, cette réunion rassemblera également le premier ministre Yves Leterme (CD&V), le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Melchior Wathelet (cdH), les bourgmestres bruxellois et le gouverneur de Bruxelles-Capitale faisant fonction, Hugo Nys.

La gare du Nord occupée

Une centaine de demandeurs d’asile occupe une partie de la gare du Nord à Bruxelles. Ils vont cependant être dirigés vers un autre espace, libéré à la demande des autorités communales, à partir de mardi.

Ce nouvel espace disposera de sanitaires régulièrement entretenus. Actuellement, les réfugiés de la gare du Nord dont des enfants, n’ont pas accès aux toilettes entre 20 heures et 7 heures du matin, ce qui pose certains problèmes d’hygiènes.

Roland Thiébault, porte-parole de la zone Bruxelles-Nord, précise également que « la sécurité des lieux n’est pas toujours garantie ».
« Nous avons demandé au propriétaire, le Centre de Communication Nord, le CCN, de libérer provisoirement un espace où les conditions de sécurité et d’hygiène seraient garanties », explique Marc Weber, chef de cabinet du bourgmestre de Schaerbeek. « Une solution définitive doit absolument venir du niveau fédéral », conclut M. Weber.

Refusés aux portes d’un centre d’accueil Selon De Morgen, des dizaines de demandeurs d’asile ont été refusés par le centre d’accueil pour personnes sans domicile fixe, nouvellement ouvert à Etterbeek, alors qu’il restait encore 150 places.

« Sur les 300 places disponibles dans notre nouveau centre d’accueil à Etterbeek, 155 étaient occupées dans la nuit de samedi à dimanche », a expliqué Christophe Thielens, porte-parole du Samu Social qui offre des lits aux SDF. Les personnes qui passent actuellement la nuit à la gare du Nord n’ont cependant pas accès à ces places libres.

« Il s’agit d’un autre public », continue M. Thielens. « Les demandeurs d’asile relèvent de la responsabilité de Fedasil. Nous avons négocié un plan hiver avec le secrétaire d’Etat en charge de la lutte contre la pauvreté Philippe Courard. Nous ne pouvons pas accueillir les demandeurs d’asile parce que cela risque de provoquer des problèmes concernant les places disponibles pour les SDF, ce qui s’est déjà produit par le passé ».

Cas exceptionnel Le Samu social de Bruxelles a cependant hébergé dans la nuit de dimanche à lundi cinq familles de demandeurs d’asile, comptant 25 personnes, dont 16 enfants. Parmi ces enfants, neuf sont âgés de moins de cinq ans.

« Nous avons accueilli ces familles pour des raisons strictement humanitaires », a indiqué, Christophe Thielens, précisant qu’il s’agissait d’un accueil exceptionnel.

Ces cinq familles ont été hébergées dans les locaux du Centre permanent du Samu Social, rue du Petit Rampart à Bruxelles, a-t-il ajouté. Les responsables du Samu Social allaient à présent saisir les autorités fédérales, et plus précisément Fedasil, chargé de l’accueil des demandeurs d’asile, pour qu’ils prennent ces personnes en charge.

Le Vif.be, avec Belga

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