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Dernière ligne droite pour le carré final

Quatre projets très différents, qui vont de l’écotourisme à l’immobilier social, ont été sélectionnés pour participer à la finale de ce Grand Prix des générations futures réservé à des initiatives sociales, humaines, durables. Le suspense prendra fin le 22 juin. Les lecteurs du Vif/L’Express sont invités à voter pour le projet qu’ils préfèrent.

Le lauréat du Grand Prix des générations futures 2010, dont Le Vif/L’Express est partenaire, sera connu le 22 juin prochain. Sélectionné parmi les 4 derniers nominés, francophones et néerlandophones mêlés, il sera couronné pour un projet exemplaire, conçu pour intégrer au mieux, et chaque jour, les principes du développement durable. Voici les quatre derniers concurrents en lice, sélectionnés avec l’aide de la Fondation pour les générations futures (*).

Les Tournières

(coopérative immobilière sociale, Liège)

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Avant 2003, date de naissance de la coopérative des Tournières, aucun projet de ce type n’existait en Région wallonne. Son principe : acquérir des bâtiments, les rénover et les aménager avant de les louer soit à des associations à vocation sociale, culturelle, environnementale, d’insertion professionnelle ou d’éducation permanente, soit à des particuliers. « Notre but était de lutter contre la spéculation immobilière, particulièrement dans le quartier liégeois Pierreuse, en pratiquant des loyers raisonnables, précise Fabrice Collignon, qui anime, seul, cette coopérative. Les rénovations que nous pratiquons intègrent aussi, le plus possible, la dimension environnementale (citernes d’eau de pluie, panneaux solaires thermiques, énergie verte…), même si les anciens bâtiments que nous acquérons ne sont pas des maisons passives. »

Aidée au départ par une subvention de la Région wallonne, la coopérative liégeoise devrait atteindre l’équilibre financier en 2012. Les 180 coopérateurs, qui y ont investi un capital de quelque 320 000 euros, ne bénéficient pas de dividende, en vertu d’une décision prise en assemblée générale. Ils ne sont pas non plus les occupants des bâtiments investis. Depuis que cette initiative a vu le jour, le ministre wallon de l’Economie sociale a créé le fonds Vesta qui soutient toutes les initiatives du même genre.

Actuellement, Les Tournières terminent la rénovation de logements de transit et d’insertion réservés à des familles en situation précaire. Ensuite, en rythme de croisière, la coopérative s’est fixé comme objectif d’acquérir en moyenne un bâtiment par an.

www.lestournieres.be

Le Saupont (Entreprise de travail adapté, Bertrix)

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Rebondir. L’entreprise de travail adapté (ETA) Le Saupont, qui occupe aujourd’hui 150 personnes dont 90 % sont atteintes d’un handicap, vient de faire joliment la preuve de sa capacitéà transformer une tuile en chance. En 2008, Le Saupont, spécialisé dans l’emballage de produits de grande consommation, tire plus de trois quarts de ses revenus de la mission que lui confie un seul client. Pour éviter d’être mis en péril au cas où celui-ci se retirerait, ce qui sera le cas un an plus tard, la direction de l’ETA décide de réorienter les activités de l’entreprise : un nouveau hall de production est construit pour accueillir des activités de fabrication et remplissage de produits liquides et visqueux. Un restaurant y est aussi ouvert, pour le personnel du Saupont et pour la centaine de gourmands extérieurs qui le fréquentent tous les midis. « La rencontre de ces deux publics a permis d’améliorer l’image que l’opinion publique se fait généralement des ETA », se réjouit le directeur, Jean-Paul Gribomont.

Dans cette grande mutation, l’activité de la filière bois du Saupont s’est aussi spécialisée : le personnel produit désormais des planchers, du bois de bardage, ainsi que de petites constructions de bois. Les salariés qui redoutaient cet impressionnant changement ont été formés de manière à vivre sereinement la transition. « C’est un personnel plus fragile qu’un autre mais il est prêt à s’embarquer dans une aventure risquée, du moment que le projet est crédible, commente Jean-Paul Gribomont. Aujourd’hui, il bénéficie de conditions de travail plus agréables et réalise des tâches qui exigent plus de compétences. »

Financièrement saine, l’entreprise installée à Bertrix a aussi profité de sa mue pour assurer son approvisionnement énergétique de manière écologique : sa chaudière à vapeur est alimentée par les déchets de la scierie…

www.saupont.be

De Boot (écotourisme, Merkem)

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Point d’usine De Boot. Point de bureaux. Juste trois bateaux, d’âges et de tailles variés, amarrés sur le canal Ypres-Yser. L’ASBL De Boot, qui s’est spécialisée dans l’écotourisme dans la région du Westhoek (en Flandre occidentale) depuis onze ans, propose aux amateurs, individus ou groupes, de découvrir la région à bicyclette, en canoë, à pieds, en mulet ou en canot solaire. En logeant, chaque soir, dans l’un des bateaux mis à leur disposition. Et, pour ceux qui le souhaitent, en suivant le guide qui évoquera, en français, néerlandais, anglais ou espagnol, selon les envies des uns ou des autres, la Première Guerre mondiale, la mobilité ou la faune et la flore locales. Chaque année, de 15 000 à 17 000 curieux, dont 40 % sont en âge scolaire, viennent ainsi découvrir les lieux. Au petit déjeuner, les visiteurs pourront même déguster le pain fabriqué avec la farine moulue dans l’antique moulin (construit en 1777) géré par l’ASBL.

« Ici, nous pouvons profiter d’un réseau de 100 kilomètres de voies navigables, détaille Bart Castelein, le fondateur de l’ASBL. Nous sommes d’ailleurs en train de construire de nouveaux bateaux qui s’apparenteront à des gîtes de montagne, mais sur l’eau, dans lesquels 4 à 5 personnes pourront loger. » Tous ces bateaux sont conçus pour fonctionner dans une logique d’économie d’énergie et de respect de l’environnement : panneaux solaires, récupération des eaux de pluie, panneaux photovoltaïques, etc.

Financièrement autonome, l’ASBL emploie trois personnes à temps plein. Elle accueille aussi, de manière régulière, des personnes condamnées à des peines d’intérêt général.

www.deboot.be

Alpro

(fabrication de produits au soja, Gand).

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« La notion de développement durable se trouve au c£ur de nos produits, qui sont ainsi, par définition, tournés vers le futur », résume Koen Bouckaert, directeur du développement de Alpro, spécialisée dans les produits au soja. En proposant au public des produits 100 % végétaux, l’entreprise offre une alternative aux produits laitiers classiques, à l’impact environnemental plus élevé. Pour produire un litre de lait de soja, il faut 3 fois moins de terres et 2,5 fois moins d’eau que pour un litre de lait de vache. L’empreinte en termes d’émissions de CO2 est cinq fois plus faible pour le premier que pour le second. « Avec l’augmentation de la population et une surface de moins en moins disponible sur la terre, on ne peut pas continuer à s’alimenter comme on le fait aujourd’hui », insiste Koen Bouckaert. A ce jour, de 80 à 90 % de la production mondiale de soja sert à alimenter… le bétail.

Basée à Gand, Alpro est aujourd’hui leader européen sur le marché des produits au soja, avec une production annuelle de 250 000 tonnes. Elle emploie 760 salariés. La production du lait, des yaourts et autres crèmes de soja est assurée en Belgique, en France, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Toutes ces unités de production devraient d’ailleurs être neutres sur le plan des émissions de CO2 d’ici à 2020.

« Le monde a besoin de basculer vers l’alimentation non animale, assure Koen Bouckaert, et vers une alimentation plus saine. » Le soja est dépourvu de cholestérol, pauvre en graisses saturées mais riche en protéines. A l’heure actuelle, il ne représente que 1,5 % du marché des produits laitiers en Europe.

www.alprosoya.be

Les lecteurs qui le souhaitent peuvent voter pour le projet de leur choix.

LAURENCE VAN RUYMBEKE

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