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Depuis les attentats de Paris, plus de 5000 domiciles contrôlés à Molenbeek

Le Vif

Françoise Schepmans (MR), bourgmestre de Molenbeek, détaille ce qui a été fait dans sa commune depuis les attentats de Paris le 13 novembre 2015 : visites de domicile, arrestations, radiations, et fermetures.

Entre le mois de février et le mois d’août, le plan canal a été activé pour « mener un travail complémentaire avec la lutte contre le terrorisme en faisant respecter les règles dans la commune », a commenté la bourgmestre auprès de La Libre. Sur ce laps de temps, pas moins de 5073 habitations, des 95.000 que compte la commune, ont été visitées, 589 personnes ont été radiées des registres de population, 37 passeports ont été retirés et 450 ASBL ont été contrôlées (91 sont suspectées pour des faits de blanchiment d’argent, de trafic de drogue ou de terrorisme).

Grâce à ce plan, la commune a reçu l’aide de 50 policiers supplémentaires. « Avec ces cinquante policiers, nous avons effectué un travail concret considérable, affirme la bourgmestre. On a renforcé la police de proximité et d’intervention. La cellule de radicalisation est aussi passée de quatre à huit personnes. »

Aujourd’hui , l’objectif de Françoise Schepmans est de lutter contre l’ « économie illégale » qui alimente le terrorisme. « Il y [a] une proximité manifeste entre les terroristes et la délinquance à Molenbeek », selon elle. C’est pour cette raison que les ASBL sont particulièrement visées par les contrôles, car beaucoup servent de paravents.

Par ailleurs, la bourgmestre s’inquiète de l’influence d’un islam très conservateur dans sa commune, même s’il n’est pas nécessairement violent. « On formate les enfants très vite, à partir de l’école primaire, dit-elle. Je le vois aux fillettes de 8 ans qui portent le foulard. Malheureusement, les attentats n’ont pas remis en cause cette tendance. Molenbeek n’est plus dans le déni, mais pas encore dans la remise en question. »

Reste sur la table des députés une proposition de loi émanant des libéraux et dont la bourgmestre est co-auteure, qui vise à permettre aux bourgmestres de fermer les lieux de radicalisation dans leur commune, comme il en existe encore à Molenbeek.

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