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Dépôt d’une plainte collective de plus de 4.000 signatures contre Théo Francken

A l’initiative du Collectif de citoyens attachés aux valeurs démocratiques, une plainte forte de 4.044 signatures a été déposée en fin de matinée lundi au commissariat Bockstael, à Laeken, contre le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Théo Francken (N-VA), a indiqué la conseillère communale Ecolo à la Ville de Bruxelles Zoubida Jellab. Elle avait elle-même déposé une plainte le 17 octobre dernier.

Ces plaintes dénoncent les photos, extraits de mails et publications sur les réseaux sociaux, empreints, selon les plaignants, de propos à caractère raciste, xénophobe et homophobe. Les signataires estiment que ces positions s’apparentent à celles des partis d’extrême droite. Ils s’appuient sur la loi du 30 juillet 1981 tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme ou la xénophobie, dite Loi Moureaux. Zoubida Jellab défend qu’il faudrait élargir cette loi aux insultes et injures: « Il y a incompatibilité entre ses convictions et les compétences qui lui ont été attribuées. On ne peut pas se contenter d’excuses qui ne reviennent pas sur les propos tenus ». Elle avance que c’est la légitimité de sa nomination dans un Etat démocratique qui est remise en cause: « Si la N-VA n’est pas un parti raciste, elle doit se détacher de Théo Francken. » La Rainbowhouse Brussels, qui représente 43 associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en Région Bruxelles-Capitale, a par ailleurs demandé vendredi au Premier ministre Charles Michel (MR) une prise de position claire et des mesures fortes en rapport à ces propos. Elle cible plus particulièrement un échange d’e-mails de mai 2007 dans lequel Théo Francken justifie les agressions homophobes à Bruxelles par « le nombre élevé d’islamistes et de petits cons marocains ». Elle dénonce l’instrumentalisation d’une minorité pour diffuser un discours ouvertement raciste, islamophobe et xénophobe.

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