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Denis Ducarme : « le MR a fait des propositions sur l’intégration »

À l’instar de Daniel Ducarme il y a dix ans, Didier Reynders, fraîchement arrivé en terre bruxelloise, a déploré l’échec des politiques d’intégration en certains endroits de la capitale, singulièrement à Molenbeek. « Si un tel constat doit être posé par Didier Reynders, c’est qu’il reste un grand nombre de problèmes à régler à ce sujet », a affirmé Denis Ducarme, député MR.

Suite aux propos de Didier Reynders et aux réactions de certains membres d’Ecolo et du PS, Denis Ducarme a voulu réagir à son tour : « lorsque le MR parle d’intégration, il s’agit d’un gros mot pour les partis de gauche », a-t-il affirmé. « Le MR veut porter l’intégration en étant strict et ferme, mais également avec humanisme. Nous avons des valeurs de vivre ensemble liée à une notion de responsabilité. L’un n’excluant pas l’autre », explique Denis Ducarme.

L’ex-co présidente d’Ecolo et cheffe de file des Verts à Molenbeek, Sarah Turine, a reproché au MR de critiquer la politique d’intégration à Bruxelles sans faire de proposition. « Nous avons bel et bien des propositions pour améliorer l’intégration », affirme Denis Ducarme. « Nous en avons déposé au parlement bruxellois, mais elles n’ont pas été acceptées et nous en avons déposé également au parlement wallon, mais elles n’ont même pas encore été analysées ».

Concrètement, les propositions du MR en matière d’intégration touchent à la neutralité de l’État, des institutions publiques et de l’enseignement, selon Denis Ducarme. » Nous pensons qu’il faut repenser l’intégration par l’enseignement et le travail ». « Nous voudrions que les étrangers qui entrent sur notre territoire apprennent une langue nationale et qu’on leur enseigne quelques notions de base sur notre système législatif », détaille-t-il.

Regrettant que Didier Reynders « s’en prenne une nouvelle fois à une catégorie de Bruxellois », le président de la fédération bruxelloise du PS, Rudi Vervoort a souligné qu’il ne pouvait partager en aucun cas les conclusions selon lesquelles l’intégration à Bruxelles serait ‘un véritable échec’ et un ‘énorme problème’.

« La gauche met la tête dans le sable », a répondu Denis Ducarme. « Mais il s’agit d’un problème urgent, car si les partis traditionnels ne se chargent pas de cette question, nous risquons de nous retrouver dans la même situation que la France où 18 % de la population vote FN. Ce qui nous pend au nez c’est l’extrémisme et le populisme », conclut-il.

M.G.

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