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Demotte et Bourgeois font pression sur le fédéral

Les ministres-présidents flamand et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Geert Bourgeois et Rudy Demotte, ont pressé mardi l’Etat fédéral à apporter rapidement toute la clarté sur la partie des dépenses des pouvoirs locaux qu’il prendra à sa charge dans le cadre du débat sur le déficit public.

A l’issue d’une rencontre de travail mardi midi, MM. Demotte et Bourgeois ont rappelé qu’il avait été convenu sous la législature précédente que la Banque nationale remettrait un rapport sur la juste répartition entre Etat fédéral et entités fédérées d’une partie des charges relevant des pouvoirs locaux. « Il faut que chacun joue son rôle à son niveau (…) et que l’Etat fédéral apporte lui-même la clarté sur la chose », a commenté mardi le ministre-président francophone pour qui il s’agit là d’une question de « loyauté fédérale ». Devant la presse, les deux ministres-présidents ont rappelé qu’une série de dépenses, comme les missions de police, de pompiers, de CPAS voire de certaines pensions, relevaient en partie de l’Etat fédéral même si celles-ci sont exercées dans les communes. Pour M. Demotte, ces différents coûts ne pourront être intégralement imputés à la seule entité 2 (entités fédérées et pouvoirs locaux, ndlr). « On attend le rapport de la Banque nationale sur le sujet », a-t-il insisté. M. Bourgeois a lui aussi appelé à la publication de ce rapport de la BNB. Au cours de leur réunion qui a duré une bonne heure, les deux dirigeants ont passé en revue une série de sujets d’intérêt commun dans une « volonté de dialogue entre les deux Communautés du pays », a salué M. Demotte. Une série de sujets concrets ont été abordés mardi, comme la rénovation du Conservatoire de Bruxelles assumée de manière égale entre la Flandre, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Régie des Bâtiments relevant du fédéral, ainsi que la création de places scolaires dans la capitale. Les deux Communautés ont également convenu de s’échanger à l’avenir toutes les informations et pratiques utiles pour lutter contre la radicalisation. Des groupes de travail communs seront mis sur pied à cet effet. MM. Bourgeois et Demotte ont aussi abordé une série de questions relative à la représentation des entités fédérées à l’étranger ainsi qu’au sein d’organes internationaux. Le ministre-président francophone a enfin évoqué avec son homologue flamand la Convention sur la protection des minorités, qui divise Flamands et francophones depuis des années. « Il n’y pas d’accord entre nous », a reconnu M. Demotte. « Mais le dialogue sur ce sujet est utile. Nous allons donc le poursuivre ».

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