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Delphine Boël : un calendrier sera fixé le 3 septembre

Le Vif

Le tribunal de première instance de Bruxelles se réunira le 3 septembre prochain afin de fixer un calendrier concernant la demande de Delphine Boël d’obtenir l’ADN de membres de la famille royale afin de prouver qu’elle est la fille naturelle du roi Albert II. L’audience de ce mardi n’était qu’une simple séance d’introduction, ont précisé les avocats des deux parties.

Les avocats doivent désormais échanger des propositions de dates pour les prochaines audiences. Le 3 septembre, après les vacances judiciaires, le tribunal de première instance se réunira à nouveau afin de fixer le calendrier, en cas d’accord entre les parties. Les avocats devront alors se revoir afin de déposer leurs conclusions.

Aucun avocat n’a souhaité faire de commentaires sur l’état d’esprit de ses clients. « Ils sont soumis au code civil, ils sont attaqués et ils se défendent », a cependant glissé Alain Berenboom, conseil du roi Albert, du prince Philippe et de la princesse Astrid, cités à comparaître par Delphine Boël. « Nous avons développé les bons arguments. »

Alain Berenboom a également précisé qu’il était déjà intervenu, au nom du Palais, pour aider Delphine Boël dans sa vie professionnelle. « Il y a quelques mois, je suis entré en contact avec une entreprise qui ne voulait pas collaborer avec elle en raison de ses relations délicates avec le Palais », a-t-il précisé. « Je suis donc un peu surpris qu’elle fasse état de discrimination dans son assignation. »

Sybille de Selys-Longchamps veut intervenir au procès

Sybille de Selys-Longchamps veut être partie prenante au procès intenté par sa fille Delphine Boël pour obtenir la confirmation que le roi Albert II est bien son père biologique, peut-on lire dans Sudpresse, Het Nieuwsblad et De Standaard.

La baronne sort ainsi de son silence pour la deuxième fois en quelques jours, afin de soutenir sa fille dans ses démarches. « Mais la mère de Delphine devra d’abord prouver qu’elle a une raison d’être ‘partie intervenante’ au procès. Si c’est le cas, le juge pourra prendre en compte ses réclamations », explique un président de tribunal.

« Il est temps que notre monarchie entre dans le XXIe siècle »

Le député Yvan Mayeur (PS) a plaidé mardi, à la lumière de l’action en justice entamée par Delphine Boël, pour que le roi soit soumis aux mêmes obligations que le commun des mortels en matière de droit familial. « Les règles élémentaires que l’on demande à tous les pères et les mères (doivent) s’appliquer aussi à lui », a-t-il jugé mardi au micro de Bel-RTL.

Disant comprendre l’action juridique entamée par Delphine Boël, le député estime que le roi devrait accepter de lui parler et de résoudre cette affaire de manière privée.

Pour lui, l’attitude du Palais dans cette affaire trahit son « refus d’entrer dans la modernité ». « Il est temps que notre monarchie constitutionnelle entre (…) dans le XXIe siècle », a-t-il ajouté, citant en exemple l’attitude de la famille royale des Pays-Bas.

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