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Delpérée : « La Belgique est devenue l’ennemi n°1 de la N-VA »

Le Vif

Le sénateur et constitutionnaliste Francis Delpérée (cdH) a dénoncé lundi les propos du ministre flamand Geert Bourgeois (N-VA) sur une autonomie totale de la Flandre et de la Wallonie, tout en évoquant l’idée d’une « Belgique résiduelle » composée de Bruxelles, de la Wallonie et de la Communauté germanophone.

« Je crois que M. Bourgeois veut le beurre, l’argent du beurre et le sourire des Bruxellois et des Bruxelloises. Mais je crois que les Bruxellois et Bruxelloises ont plutôt la mine renfrognée et je dirais même qu’ils sont tentés de lui tirer la langue », a-t-il affirmé lors de l’émission Matin Première de la RTBF-radio, dont il était l’invité.

Il a souligné que les propos de M. Bourgeois – qui a affirmé dans une interview parue samedi que la N-VA souhaite une « autonomie totale » de la Flandre en 2014 – révélaient le « vrai visage » du parti nationaliste flamand en indiquant « nous voulons la démolition de la Belgique ». Pour la N-VA, « La Belgique est devenue l’ennemi n°1, au-delà de tout programme économique et social », a souligné le sénateur humaniste.

Une « Belgique résiduelle » ?

A la question de savoir si Wallons et Bruxellois auront le choix d’une séparation ou non, M. Delpérée a répondu que les francophones ne pourront pas retenir la N-VA. Mais faut-il encore qu’elle ait la majorité en Flandre pour ce projet, a-t-il prévenu. Dans tous les cas, « nous Wallons, Bruxellois et germanophones nous restons (…), nous continuons l’existence de cet Etat ».

En cas d’indépendance de la Flandre, « nous resterons la Belgique résiduelle » membre de l’Union européenne et des Nations Unies, a ajouté le sénateur. « La Belgique résiduelle (…), c’est notre avenir mais je ne le souhaite pas », a-t-il conclu.

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