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DéFI tient à marquer de son empreinte libérale sociale le futur de la sécurité sociale

Quelque 250 à 300 militants du parti Démocrate fédéraliste indépendant, dont ses principaux ténors, ont poursuivi dimanche, à Mons, leur chantier de réflexion interne en vue d’une remise au goût du jour de la doctrine de DéFI, en se penchant longuement sur les thèmes de la sécurité sociale, de la pension et de la santé, du logement et de la cohésion sociale.

Il s’agit du deuxième d’une série de quatre à cinq congrès doctrinaux thématiques organisés tout au long de l’année pour alimenter la réflexion sur le programme. En décembre, un dernier congrès devrait faire la synthèse de l’ensemble des propositions et permettre à la formation amarante d’adjoindre à son changement de nom intervenu en novembre dernier, une évolution, plus fondamentale, de son programme axé sur les défis de la société du 21ème siècle.

Comme lors du premier exercice du genre consacré en janvier dernier notamment à la sécurité et à la justice, le débat a été alimenté par l’analyse, à laquelle se sont livrés des experts externes, de 92 propositions transitoires – 14 en matière de sécurité sociale et de pension; 37 en matière de santé; 24 pour le logement et 20 pour la cohésion sociale – et détaillées dans un document préparatoire de 52 pages.

Ont ainsi pris la parole, Paul Palsterman, secrétaire régional bruxellois de la CSC-AVC; Jérôme Lechien, médecin chirurgien ORL; Jean-Marie Halleux, professeur de géographie économique à l’Université de Liège, ou encore Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.

Le congrès a été ouvert par Christophe Verbist, président de DéFI Hainaut, mais aussi directeur du centre d’études Jacques Georgin, chargé de coordonner un travail de réflexion entamé en 2015.

Chargé de synthétiser les travaux, le ministre bruxellois de l’Emploi et de l’Economie, Didier Gosuin, a notamment mis en exergue à cette occasion ce qui distingue sa formation, à travers le libéralisme social dont se revendique ouvertement l’ex-FDF, des partis libéraux du gouvernement fédéral: les préoccupations sociales, telles que celles déclinées à travers les thèmes du jour, au-delà de la défense des libertés sans contrainte.

Dans ce contexte, M. Gosuin a notamment souligné que la volonté affichée par la N-VA de « dépiauter la sécurité sociale » n’était nullement anodine, car par la même occasion, cette formation vise à « affaiblir le seul véritable socle fédérateur dans l’Etat ».

Par rapport au (re)positionnement de son parti, Didier Gosuin a notamment fait référence au philosophe américain John Rawls, et à ses théories visant à articuler liberté individuelle et solidarité sociale, soulignant que les inégalités sociales et économiques ne peuvent exister que si elles sont liées à des fonctions et à des positions ouvertes à tous, dans le respect strict l’égalité des chances.

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