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Décès de Michel Daerden : les réactions du monde politique

Le Premier ministre Elio Di Rupo (PS) a indiqué ce dimanche avoir appris avec « infiniment de tristesse » le décès de l’ancien ministre socialiste Michel Daerden, qu’il a qualifié d' »ami politique ».

Le chef du gouvernement a expliqué dans un communiqué être « resté en contact permanent » depuis l’ attaque cardiaque de Michel Daerden avec son fils Frédéric, espérant une amélioration. « Ce soir, il partage la douleur de sa famille », ajoute le texte.

M. Di Rupo a assuré avoir perdu un ami politique, entré au Parlement en même temps que lui et avec lequel il a beaucoup travaillé, tant au gouvernement wallon qu’au gouvernement fédéral.

Le Premier ministre a admis que M. Daerden ne laissait personne indifférent. « Médiatiquement connu pour certains aspects de sa personnalité, il ne l’était pas assez sur d’autres ».

Le Premier ministre a salué « la grande intelligence, le sens de l’Etat et la fidélité indéfectible de Michel Daerden ».

Pour M. Di Rupo, Michel Daerden avait cette capacité rare de dépasser la politique pour toucher directement le coeur des gens.

Il a enfin adressé ses plus sincères condoléances à ses enfants, à sa famille.

MM. Michel père et fils saluent un homme « chaleureux » et « gentil »

Le président du MR, Charles Michel, a affirmé avoir appris avec « beaucoup de tristesse » le décès de Michel Daerden.

Le président du Mouvement Réformateur a, dans un communiqué, tenu à rendre hommage à « un homme de conviction, à la personnalité forte et joviale, un homme qui savait cultiver des rapports très chaleureux avec les autres ».

M. Michel a adressé, en son nom et en celui des mandataires et membres du MR, ses « condoléances les plus sincères aux enfants, à la famille, à ses proches et au PS », conclut le texte.

Le père de l’actuel président des libéraux, Louis Michel, qui a occupé la même fonction avant de devenir député européen, a assuré qu’il appréciait en M. Daerden une « personnalité forte du PS » pour « son intelligence, sa gentillesse et son humanisme. Michel Daerden avait le don du rapport à l’autre et de la convivialité ».

« Echevin, bourgmestre, député, sénateur, ministre fédéral et ministre au gouvernement wallon, Michel Daerden a, tout au long de sa longue carrière politique, pratiqué la simplicité et l’affabilité », a ajouté l’ancien chef de la diplomatie belge en présentant ses plus sincères condoléances à ses enfants, Aurore, Elena et Frédéric, à la famille et à ses proches.

Willy Demeyer : Daerden a « pacifié le PS liégeois »

Le président de la Fédération liégeoise du PS et bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, a tenu à saluer le parcours de Michel Daerden. « Au début des années 90, c’est lui qui a pacifié le PS liégeois. Il a aussi joué un rôle déterminant dans l’arrivée du TGV à Liège », s’est notamment rappelé M. Demeyer.

« C’était un grand technicien dans les matières financières, et également un homme très populaire, ce qui compte beaucoup en politique », a-t-il ajouté. Willy Demeyer a également exprimé son soutien envers la famille, envers Frédéric Daerden et ses soeurs.

« Le moment est au recueillement », a-t-il ajouté. « Il est trop tôt pour parler de politique et pour envisager sa succession. Michel avait accepté de nouveaux défis en se présentant aux élections communales à Saint-Nicolas, et il se réjouissait de les relever. »

Vande Lanotte : un « solide comptable », mais avec un problème

Le vice-Premier ministre sp.a et ministre de l’Economie, Johan Vande Lanotte, a salué la personnalité de l’ancien ministre, en rappelant ses qualités de « solide comptable » et de bon ministre. « Mais il avait naturellement un problème de boisson », a-t-il souligné.

« Michel Daerden pouvait donner l’impression de ne pas bien savoir de quoi il s’agissait, une impression d’absence », a-t-il affirmé. « Mais avec lui vous deviez toujours être sur le qui-vive. Daerden était un homme qui suscitait souvent une image trompeuse de lui », a ajouté M. Vande Lanotte.

Il a toutefois souligné que M. Daerden avait un « gros problème », son addiction à l’alcool. « En tant que ministre des Pensions, il ne pouvait pas vraiment se le permettre », a ajouté le vice-Premier ministre socialiste flamand. « Son image en pâtissait », a-t-il fait valoir.

Eliane Tillieux : « un Wallon d’exception » qui a « marqué chacun de nous »

« Michel Daerden vient de nous quitter. Un Wallon d’exception qu’il nous revient de saluer pour son investissement sans limite dans l’action publique », a commenté dimanche la ministre wallonne de la Santé, Eliane Tillieux (PS) sur Facebook.

La ministre a tenu à rendre hommage à un « professeur apprécié pour son sens de la pédagogie, réviseur avisé, homme de tête, qui a géré avec grande intelligence ses mandats ministériels, en particulier du budget et des finances ».

Mme Tillieux, qui a participé pendant cinq ans aux travaux de la commission des finances du parlement wallon quand M. Daerden était chargé du budget, témoigne « de l’apport précieux de Michel pour le déploiement de la Wallonie ».

« Il n’a laissé personne indifférent et a incontestablement marqué chacun de nous. Je garderai le souvenir de ses mots remplis de sagesse, d’humour et de son sens de la repartie. Véritable homme de coeur, il était profondément proche des gens et comprenait leurs difficultés, c’était surtout à cela que tenait sa véritable notoriété », a-t-elle conclu.

Hoyos et Deleuze saluent la mémoire d’un politicien « compétent et engagé »

Les deux co-présidents d’Ecolo, Emily Hoyos et Olivier Deleuze, ont adressé au nom de leur parti leurs plus sincères condoléances à la famille et aux proches de l’ancien ministre socialiste, Michel Daerden. Les co-présidents d’Ecolo souhaitent également « saluer la mémoire d’un homme politique compétent et engagé ».

Les écologistes ont indiqué, dans un communiqué, qu’ils « se souviendront d’un homme particulièrement attaché à la commune de Ans, où il a fait ses débuts politiques, mais plus globalement à la région liégeoise et ses ‘symboles’ comme le Standard de Liège dont il était un fervent supporter ».

Flahaut : « émotion et tristesse »

« Emotion et tristesse, pensées et soutiens à Fredéric et à toute la famille », a indiqué le président de la Chambre André Flahaut. Selon lui, « le PS tout entier est en deuil et perd un de ses plus fidèles acteurs dont on mesurera toute l’ampleur du travail accompli partout où il a oeuvré au cours de sa longue carrière politique à tous les niveaux ».

Il a qualifié M. Daerden d' »homme de valeurs ayant un sens profond de l’amitié et aimant tellement la vie ». « Il nous manquera », a conclu M. Flahaut.

Demotte : « profonde tristesse »

Le ministre-président francophone, Rudy Demotte, a quant à lui fait part de sa « profonde tristesse ». M. Demotte a dans un communiqué salué la mémoire d’un homme qui a dédié toute sa vie à la politique. « Figure emblématique du Parti socialiste, Michel Daerden était la synthèse de la générosité humaine et de la force de conviction », a-t-il ajouté.

M. Demotte a souligné qu’il avait pu apprécier les qualités humaines et professionnelles de Michel Daerden lorsqu’ils travaillèrent ensemble aux gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Picqué : « truculent et du bon vivant »

Le ministre-président bruxellois, Charles Picqué, a pour sa part assuré qu’il garderait surtout le souvenir d’un ministre « aux compétences techniques reconnues de tous » à côté du personnage « truculent et du bon vivant » qu’était l’ancien ministre fédéral des Pensions.

Stéphane Moreau : « un ami de plus de 30 ans »

Le bourgmestre de la commune d’Ans, Stéphane Moreau, a appris « avec stupéfaction et surtout une grande tristesse » le décès de son prédécesseur et bourgmestre honoraire, l’ancien ministre Michel Daerden. « C’est avant tout un ami de plus de 30 ans que je perds aujourd’hui, une perte d’autant plus cruelle que les nouvelles concernant sa santé semblaient plus rassurantes ces derniers jours », a déclaré M. Moreau.

M. Moreau a également tenu à rappeler dans son communiqué que « c’est Michel Daerden qui lui a inculqué le virus de la politique ». « Mes pensées vont évidemment avant toutes choses à ses enfants Frédéric, Aurore et Elena, à ses petites filles Charlotte et Clara, à son frère Jean-Louis, à son père Michel, à l’ensemble de sa famille et de ses proches », ajoute le texte du communiqué. « Nos origines modestes communes nous ont toujours rapprochés, et les différents combats que nous avons pu mener ensemble à Ans, à la Fédération liégeoise du Parti socialiste et sur bien d’autres terrains n’ont fait que cimenter ces liens », souligne encore Stéphane Moreau qui retient de l’ancien ministre l’image « d’un homme de chiffres,
de coeur, de talent et de grandes réalisations comme le TGV à Liège ou la métamorphose totale de sa chère commune d’Ans, que nous avons pu mettre en oeuvre de concert.

« D’un homme politique de toute première force aussi, avec qui nous avions d’ailleurs décidé d’entamer de nouvelles missions essentielles dans le cadre du déploiement financier et stratégique du groupe Tecteo que je dirige », a-t-il ajouté.

Kris Peeters : un homme important qui a déterminé la politique belge

Le ministre-président flamand, Kris Peeters, a regretté la perte d’un homme politique important, qui a déterminé la politique belge au cours des dernières décennies et qui l’a « colorée », a-t-il indiqué.

M. Peeters a également présenté, au nom du gouvernement flamand dans son ensemble, « ses condoléances à la famille, aux amis et aux collègues de Michel Daerden ».

Alain Mathot : « quelqu’un hors du commun, à tous points de vue »

« Michel était quelqu’un hors du commun, à tous points de vue », a commenté le bourgmestre de Seraing, Alain Mathot (PS), par voie de communiqué. Les deux hommes se connaissaient depuis longtemps. Guy Mathot, le père d’Alain, et Michel Daerden étaient très proches. Les deux familles passaient leurs vacances dans les maisons voisines qu’elles possédaient à Saint-Raphaël, dans le Sud de la France.

En politique cependant, Alain Mathot et Michel Daerden n’ont pas toujours eu les mêmes idées. « La politique était toute sa vie, c’était un stratège dont les yeux brillaient quand il voyait comment concrétiser un gros dossier ou sceller un grand accord… Nous avons eu des moments d’opposition, et tenter mutuellement de déjouer nos plans était alors un peu comme un jeu d’échecs ! », a commenté le Serésien dimanche, se rappelant toutefois les liens qui unissaient les deux familles.
« Mais Michel, c’est aussi un homme que je connais depuis ma naissance et qui m’a vu grandir. Ce sont de grands fous rires, de grandes discussions, des moments parfois surréalistes que je n’oublierai jamais », s’est-il souvenu.

Alain Mathot avait rencontré Michel Daerden peu de temps avant son départ en vacances. « Il était joyeux, parlait de sa campagne électorale qui débutait, échafaudait des stratégies pour mener de gros dossiers à Saint-Nicolas. Il avait encore beaucoup d’énergie qu’il voulait mettre, au sein d’Ecetia, au service de la métropole liégeoise. La mort à ses raisons que la raison ignore », a-t-il remarqué.

Le bourgmestre de Seraing, qui a perdu son père en février 2005, adresse toutes ses pensées aux enfants de la famille Daerden, Frédéric, Aurore et Elena. « Perdre un père est une épreuve terrible et crée un vide que rien ne peut combler », a-t-il conclu. La ville de Seraing ouvrira dès lundi matin un registre de condoléances.

Walther Herben : a perdu son « meilleur ami »

Walther Herben, secrétaire communal d’Ans s’est dit « fort triste et interloqué », à la suite du décès de Michel Daerden, ancien bourgmestre de la commune. « J’ai perdu mon meilleur ami, mon ami de plus de 25 ans », a déclaré M. Herben, qui était l’un de ses plus proches collaborateurs.

« Nous étions très proches, il y avait une réelle complicité entre nous, et elle était réciproque », se rappelle-t-il. « Je retiendrai les moments forts de cette collaboration étroite. »

Le secrétaire communal d’Ans ajoute : « Perdre Michel dans de telles circonstances, aussi rapidement, m’attriste beaucoup. Il n’était pas particulièrement inquiet au sujet de sa santé, et se réjouissait des nouveaux défis qui l’attendaient ».

Jean-Claude Marcourt : « il est parti trop tôt »

« A 62 ans, Michel est parti trop tôt », a réagi avec émotion le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt.

« Je perds quelqu’un que je connais depuis 30 ans. J’ai un grand sentiment de tristesse », a-t-il expliqué. « J’ai une pensée pour lui, qui est parti trop tôt et une pensée pour ses trois enfants. Sous ses dehors de ne pas y toucher, il avait une affection immense pour ses enfants. Il avait tout sacrifié pour la politique et il y pensait souvent ces derniers temps. Il m’en avait parlé récemment », a commenté Jean-Claude Marcourt.

Le ministre de l’Economie ne souhaite pas parler politique. « Je n’en ai vraiment pas envie aujourd’hui », a-t-il souligné d’emblée. Il souhaite rendre hommage à « un homme hors du commun ».

« Il a voulu être un homme politique conventionnel puis il est devenu hyper-populaire en étant davantage lui-même. Il a fait ce qu’il pensait devoir faire toute sa vie mais je le répète, il est parti trop tôt. C’est triste pour tout le monde! « , a-t-il conclu.

André Antoine : « une grande perte pour la politique wallonne »

Le ministre wallon André Antoine (cdH) a appris « avec beaucoup de tristesse » le décès de l’ancien ministre Daerden, qu’il a qualifié de « grande perte pour la politique wallonne ».

André Antoine, qui a cotoyé Michel Daerden durant de nombreuses années sur les bancs du Parlement wallon et au sein des gouvernements wallon et de la Communauté française, a indiqué dans un communiqué qu’il « retiendra de lui ses compétences dans les diverses fonctions qu’il a exercées à tous les niveaux de pouvoir de la politique belge, tant communale que régionale, communautaire et fédérale mais également sa jovialité sans égale ».

M. Antoine a présenté ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Michel Daerden.

Benoît Lutgen salue « le parcours d’un homme détonnant et attachant »

Le président du cdH, Benoît Lutgen, a indiqué avoir appris « avec tristesse » le décès de l’ancien ministre socialiste. M. Lutgen a tenu à saluer « le parcours de cet homme détonnant et attachant ».

« Sa personnalité atypique, son intelligence et son caractère jovial auront marqué le monde politique belge », peut-on lire dans le communiqué de M. Lutgen. Ce dernier présente ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Michel Daerden ainsi qu’à l’ensemble des membres du Parti socialiste.

« Une grande perte pour le PS », selon Giet

Le président du PS, Thierry Giet, a indiqué ce dimanche avoir appris « avec la plus grande tristesse » le décès de l’ancien ministre socialiste Michel Daerden, qu’il a qualifié de « grande perte » pour le Parti socialiste.

M. Giet a, dans un communiqué, « au nom de tous les militants et tous les mandataires socialistes », exprimé ses sincères condoléances et toute son amitié à la famille et aux proches de Michel Daerden, en particulier à ses enfants, Aurore, Elena et Frédéric Daerden.

« M. Daerden fut sans conteste une grande personnalité du PS, qui aimait sincèrement les gens et qui consacra une grande partie de sa vie à la politique. Il marquera de son empreinte le bassin liégeois et notamment la commune d’Ans, où il fut l’un des Bourgmestres les plus appréciés », a ajouté le président du parti.

« Son décès est une grande perte pour le PS », a conclu M. Giet.

M. Daerden est décédé ce dimanche après-midi à l’hôpital de Fréjus (sud de la France) à l’âge de 62 ans.

Didier Reynders gardera de lui un « très bon souvenir »

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), a lui aussi rendu hommage, depuis le Bhoutan, où il est en visite, à son ancien collègue des Pensions, Michel Daerden, dont il a affirmé garder « un très bon souvenir ».

« J’ai eu l’occasion de travailler beaucoup avec lui, tant au niveau fédéral qu’au niveau local », a déclaré M. Reynders – un Liégeois, tout comme M. Daerden qui a tout récemment déménagé à Uccle. Les deux hommes ont notamment enseigné aux HEC Liège.

« Je garde un très bon souvenir de lui, même si son image publique a, depuis 2006, pris le dessus sur l’image du travailleur », a ajouté le chef de la diplomatie belge. Il a souligné que le « personnage » de M. Daerden avait évolué depuis 2006, au point de voir sa vie habituelle de gestionnaire dépassée par l’image d’un personnage médiatisé.

M. Reynders a enfin fait part de sa sympathie et de ses condoléances à la famille de l’ancien ministre, en particulier à Frédéric Daerden, qui est député européen depuis 2009.

Levif.be, avec Belga

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