Débats du Vif : Reynders gagne la manche à l’ULB

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

L’actuel ministre des Affaires étrangères et tête de liste MR pour la Chambre à Bruxelles a semblé le plus convaincant, jeudi soir, aux yeux des étudiants participant au 2e débat « Elections du 25 mai », organisé par Le Vif/L’Express, Guido et l’Association des cercles d’étudiants de l’ULB.

Trois cents étudiants étaient présents au débat, soit un peu plus qu’à l’ULg, lors du débat de la semaine dernière. Ce jeudi soir, dans l’auditoire du bâtiment K de l’ULB, au Solbosch, cinq personnalités politiques répondaient aux questions, avec Olivier Mouton, de la rédaction du Vif/L’Express, comme modérateur : Didier Gosuin, tête de liste FDF à la Région bruxelloise ; Evelyne Huytebrouck, ministre bruxelloise de l’Environnement et qui poussera la liste Ecolo à la Région ; Joëlle Milquet, ministre de l’Intérieur et tête de liste CDH à Bruxelles pour la Région ; Laurette Onkelinx, ministre fédérale de la Santé et tête de liste PS à la Chambre ; Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères et tête de liste MR à la Chambre.

Avant l’ouverture des échanges, il a été demandé aux étudiants de voter pour un parti de leur choix. Verdict :

PS : 37 %

MR : 33 %

Ecolo : 18 %

FDF : 6 %

Autres partis (PTB, PP…) : 6 %

CDH : 0 % (sans doute en raison du fait que Joëlle Milquet, retenue à la RTBF, n’était pas encore présente dans l’auditoire)

Sur les priorités de chacun en matière de politique « jeunes » :

Didier Gosuin : « Près de 7 jeunes à Bruxelles sortent sans qualifications. C’est plus mauvais qu’il y a 10 et 15 ans. Il faut donc une formation adéquate pour qu’ils puissent se débrouiller sur le marché emploi. Il y a un chômage conjoncturel (peu important) et un chômage structurel (à Bruxelles, très important : 66 000 demandeurs d’emploi sont sans qualifications ou avec des qualifications faibles), donc on doit admettre qu’on a échoué dans la manière de revoir l’enseignement et de rendre compatibles les réalités économiques et celle de l’enseignement. Donc, il faut rendre le monde de la formation efficace ; si on n’y arrive pas, la cohésion sociale à Bruxelles est en danger. »

Evelyne Huytebroeck : « L’avenir des jeunes sans qualifications est notre priorité, oui. Mais, entre autres. Ce qui nous préoccupe, c’est l’avenir de tous les jeunes, et pas seulement en matière d’emploi. Il faut un projet pour que les jeunes trouvent leur place, dans la société. Via un emploi, bien sûr, mais pourquoi pas aussi via le volontariat, la coopération. Nous souhaitons des programmes qui vous accompagnent. Nous voulons affronter le désespoir que pourraient avoir certains jeunes. Donc, il faut une période de formation : la dernière année de l’enseignement pour nouer de meilleurs contacts avec le marché emploi, etc. C’est aussi le Contrat jeune qu’on propose : avoir un mi-temps assuré pour tous, d’emblée (12 500 jeunes en Communauté française seraient concernés, pour un coût de 90 millions euros) pour assurer la conjonction entre la fin des études et le début des périodes professionnelles. »

Laurette Onkelinx : « Ce que les étudiants attendent comme changement, maintenant, tient en trois points prioritaires. 1) Au niveau de l’enseignement supérieur, c’est le coût des études : avec le logement compris, on estime qu’un étudiant doit débourser + de 9 000 euros en moyenne par an. Donc, il faut travailler sur le coût à débourser. En intervenant sur le coût du logement et les possibilités d’en avoir un (c’est notre projet de cités étudiantes et d’agence immobilière sociale pour les étudiants). 2) Les moyens donnés à l’enseignement supérieur : il y a eu 50 % d’étudiants en plus en 20 ans, mais les moyens n’ont pas suivi donc il y en a moins aujourd’hui. Donc, il faut refinancer, pour les étudiants et pour l’ensemble de la société. En plus, il y a les problèmes spécifiques, comme pour les étudiants en médecine. Moi, je suis radicalement contre tout examen d’entrée et vous savez qu’on se bat contre le numerus clausus, mais ce n’est pas simple puisque du côté flamand on s’y oppose. 3) L’emploi : 85% d’entre vous trouveront un emploi après vos études. Les 15% restant sont problématiques : il faut donc des formations complémentaires (en langues, par exemple), des stages rémunérés, un soutien aux entreprises pour embaucher, l’augmentation des salaires et des diminutions des charges fiscales. Notre projet de réforme fiscale permettrait de relever de 160 euros nets par mois le salaire des jeunes. »

Didier Reynders : « La priorité, c’est l’emploi. L’accès à l’emploi. Voilà le constat pour les moins de 25 ans : 16% taux chômage, 30% en Wallonie et pas loin des 40 à Bruxelles. Or, il y a beaucoup d’emplois à Bruxelles, d’emplois qualifiés. Donc, trois choses proposées : au-delà de la garantie européenne (obligation d’un stage jeune dans les 6 mois après les études), le renforcement dans l’apprentissage des langues (priorité au néerlandais chez nous, évidemment), la formation professionnelle (arrêtons d’envoyer les jeunes à apprendre sur du matériel du 19e siècle pour travailler au 21e), une formation technique en entreprise, qui garantirait en théorie une embauche immédiate et réduirait la discrimination à l’embauche. J’ajoute que, s’il faut renforcer la capacité d’être embauché, il faut renforcer celle de créer son entreprise (en réduisant les charges sur l’embauche notamment, sur le travail, et durablement). Il faut encourager à prendre des risques, à créer son propre emploi et à en créer pour d’autres. »

Joëlle Milquet : « Notre priorité, c’est un pacte d’avenir pour les 0-25 ans. Pour donner une chance à chacun, pour qu’il n’y ait pas une génération sacrifiée de la crise, parce que c’est de l’ investissement qu’on fait dans vous que dépend la société de demain ; ça demande un pacte d’excellence pour l’école, pour l’emploi des jeunes (l’amener sans rupture de la 1e maternelle au 1er emploi), la formation, l’activation. Il faut aussi réorienter les aides à l’emploi vers des plus jeunes (ceux qui ont à peine le secondaire) et diminuer les cotisations sociales à 0 pour le premier emploi. »

Alexandre, qui a fait Agro à Gembloux et à l’ULB, et qui est diplômé, interpelle Evelyne Huytebrouck : « Ecolo avait promis des milliers d’emplois dans l’agriculture durable. Promesses non tenues. Pourquoi revoter pour ce parti et sa coalition au pouvoir, en Wallonie et à Bruxelles, puisqu’on ne peut pas lui faire confiance ? » Réponse : « Sur l’agriculture urbaine, le projet qu’on a à Bruxelles n’est pas périphérique. Comme nos projets en alimentation durable. On ne va pas faire des toits plats avec des grandes fermes partout, mais il y a un potentiel sur Bruxelles. On a lancé l’Agence alimentation-emploi durable, on a commencé avec les potagers urbains, les écoles, les hôpitaux, la Flandre). L’agriculture urbaine a de l’avenir et avec nos projets on veut vous convaincre. Et vous emballer. »

Aurélien, à Laurette Onkelinx : « Le PS est pour le refinancement de l’enseignement supérieur ? Mais il est pouvoir depuis 25 ans ! Pourquoi il ne l’a pas déjà fait ? C’est difficile de croire que vous le ferez après les élections. » Réponse : « On ne l’a pas promis aux dernières élections. Maintenant, la situation économique a changé. La croissance revient enfin, on doit faire profiter la jeune génération de ses fruits. Donc, maintenant, on peut imaginer des réformes. La taxation sur la fortune, que nous proposons, servira à refinancer l’enseignement. »

Didier Gosuin intervient : « Le marché de la promesse est mort. Non, la situation économique ne permettra pas de grandes largesses demain. On ne pourra pas dégager des monts et des merveilles. Le politique doit poser le juste diagnostic. Partageons-le et ensuite dégageons les solutions. Moi, je ne vous promets rien. Je vous dis juste que la situation est grave, mais que nous avons des outils fantastiques (écoles supérieures, universités, corps professoral), mais quelque chose ne fonctionne visiblement pas : il y a trop de décrochage scolaire qui fait filer dans le chômage structurel. Il est possible de trouver une parade, mais on ne doit pas promettre la lune. »

Evelyne Huytebroeck : « Pas de promesses en l’air. Il est nécessaire de refinancer, mais pas n’importe comment. Ce doit être un refinancement différencié, parce qu’il y a trop d’inégalités dans l’enseignement supérieur et dans les universités. Par ailleurs, il faut refinancer aussi d’autres matières : l’aide à la jeunesse, l’aide aux handicapés, aux sans-abris, aux crèches, etc.). Ma crainte, pour les 2 années qui viennent, c’est que les transferts de compétences du fédéral vers les Régions et Communautés alourdissent la facture de toutes ces matières, qui font aussi l’avenir. »

Joëlle Milquet : « On n’a pas eu la capacité de refinancer l’enseignement sous cette législature, mais sous la prochaine c’est une urgence fondamentale. On aura besoin de le refinancer d’au moins 100 millions (soit une augmentation de 10%), avec le soutien du fédéral, des entreprises (via par exemple des déductions pour les investissements dans les universités, sans que le privé ne guide les objectifs pédagogiques), et l’optimalisation entre Hautes écoles et universités … Donc, il faudra de l’argent public ET des partenariats public/privé pour rajouter des ressources financières. »

Une étudiante : « 100 millions ? Je suis en 3e année Logopédie. Les 100 millions comprennent une rémunération des stages de fin d’études ? » Réponse de Milquet : « Pas de démagogie : je ne pense pas qu’il faut rémunérer les stages. Sinon, il n’y en aura plus. Le but des stages, c’est d’apprendre, le cadre est encore pédagogique, c’est de la formation, il faut mettre ça dans le cadre de la bourse. »

Réginald, dernière année Science éco à l’ULB : « 100 millions ? Vous les prenez où ? » A Laurette Onkelinx : « La taxation sur la fortune pour financer ? Expliquez un peu… »

Réponse de Milquet : « 100 millions, dans un plan pluriannuel, c’est faisable en une législature. Ça équivaut à trouver 10 à 20 millions par an (60 côté public, 40 côté privé). C’est une question de volonté politique. On a engagé 1 700 enseignants malgré la crise. Moi, je défends la vision  »Régions-Communautés même combat » donc il faut une solidarité Wallonie-Bruxelles pour refinancer. On peut aussi imaginer une fiscalité environnementale pour réinvestir dans le capital humain. Il faut responsabiliser les entreprises : qu’elles investissent aussi dans l’école et dans l’université. Qu’elles offrent des stages, qu’elles s’engagent dans des projet communs de recherche avec l’université. Ce n’est pas que l’affaire des pouvoirs publics. Mais aussi des opérateurs privés et des entreprises. »

Onkelinx : « L’impôt, je crois en ses vertus. Sans ça, sans redistribution, le cursus serait de 100 000 euros. Donc, on propose de taxer ceux qui ont un patrimoine de plus d’1,25 million d’euros, en dehors de la maison d’habitation et des biens affectés à l’activité professionnelle. Ça rapporterait 400 millions d’euros. »

Réaction de Reynders : « Quand parle de fiscalité en Belgique, il faut se demander comment faire baisser la pression fiscale pour créer des activités et des emplois. Et donc financer l’enseignement, la santé, les pensions… Il y aura des réformes à faire dans ces matières. Mais quant à taxer les fortunes… Il y a déjà une taxation lourde sur le patrimoine (avec les droits de succession, les droits d’enregistrement…). J’ai un peu peur qu’on taxe très peu de monde (soit 0,1% du PIB…) pour élargir à d’autres ensuite (comme en Suède, où on fait ensuite marche arrière). Arrêtons de l’augmenter, cette fiscalité. Je ne vois pas bien ce que cette taxe va apporter au niveau économique. »

Gosuin : « Je joue l’oiseau de mauvais augure : il n’y aura pas plus de moyens. Il faudra faire mieux avec moins. On parle de la formation ? A Bruxelles, il y a 80 acteurs de formation agréés. C’est trop. L’argent est-il bien investi ? Ne faut-il pas rationaliser ? Et quelle évaluation fait-on de ces politiques ? Il faut rationaliser la gouvernance. Quant au fait que les Régions financeraient la Communauté ? En théorie, oui. En pratique, je vous dis non. Jamais il n’y aura de transferts de Bruxelles vers la Communauté française. Mais on peut investir, créer des outils pour attirer entreprises. Il y a ce projet de réunir toutes les écoles d’ingénieur, des pôles d’excellence attirant les jeunes… »

Indiana, 1er master Médecine. « Les conditions empirent chaque année pour ceux qui suivent ma promotion (pas assez d’assistants, etc.). La réalité, c’est que ces études sont complètement à la dérive. Donc, quelles mesures concrètes proposez-vous ? »

Laurette Onkelinx : « Les conditions relèvent du refinancement. L’autre question, ce sont les quotas Inami (et les possibilités de faire des stages). Moi, j’ai obtenu chaque année des augmentations de quotas depuis que suis à la Santé. Et j’ai pris des dispositions pour l’année où ceux qui ont fait leurs études en 7 ans rencontrent ceux qui les font en 6 ans. »

Un étudiant en 1er master Sciences éco : « Quels projets avez-vous pour encourager les jeunes qui veulent entreprendre ? »

Didier Reynders : « D’abord en en parlant. En cassant les idées reçues et les clichés. Entreprendre, ce n’est pas une question d’être de droite. Tout le monde peut avoir cette ambition de porter un projet, qui peut être commercial, mais aussi culturel, associatif… Il y a deux façons, sur le marché emploi : chercher à se faire embaucher ou créer son emploi. Il faut rassurer ceux qui prennent des risques, on le fait depuis des années (pour les indépendants, pour qu’ils aient des droits proches de ceux qui se font embaucher dans une entreprise, pareil pour la pension, les allocations familiales..), mais il faut jouer aussi sur les mentalités : si celui qui prend des risques échoue, on doit lui donner au moins une autre chance. Il faut expliquer, tôt, que c’est une des pistes : avoir son propre projet. Ce n’est pas que créer une banque, ou être milliardaire… Imaginez votre propre projet. »

Laurette Onkelinx : « A Bruxelles, chaque année, il y a 10 000 créations d’entreprises. Il faut du soutien à ceux-là, via des prêts, des dispenses de cotisations sociales, un coût salarial moins important pour premiers emplois… »

Evelyne Huytebrouck : « Les fonds structurels européens (mi-Europe, mi-Régions) financent certains secteurs, dont les investissements dans les premiers commerces. C’est donc aussi de la promotion de l’entreprenariat. La prochaine programmation de ces fonds (200 millions) prévoit une partie pour financer les infrastructures, la recherche et les liens entre universités et entreprises. Les appels à projets sont lancés, il y aura décision en septembre par rapport à ces projets. Par ailleurs, on peut aussi créer aussi dans la construction durable, l’isolation, l’étanchéité… »

Les questions fusent. En vrac : « L’impôt sur la fortune n’est-il pas populiste ? » (Grégoire, 2e année Ingénieur de gestion), « L’enseignement supérieur gratuit est-il envisageable ? » (un étudiant), « Le financement ne sert-il pas surtout à entretenir des bâtiments d’un autre âge ? » (Nicolas, infirmier et étudiant à Solvay), « L’argent ne doit-il pas plutôt servir à la révolution numérique qu’à la rénovation des toits ? » (Antoine), « Quelle Europe voulez-vous ? Fédérale ? Sociale ? Economique ? » (un étudiant), « Que dites-vous à la génération 800 ? Ceux qui sont diplômés, mais touchent 800 euros par mois sont donc toujours chez leurs parents parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. C’est une bonne idée de travailler ou ne vaut-il pas mieux investir dans le chômage, qui semble une activité plus lucrative ? » (Bennie, étudiante en Droit à l’UCL)…

Réponses :

« Ce n’est pas populiste que demander de la solidarité à ceux qui ont les épaules plus larges. Le but est de diminuer parallèlement les charges qui pèsent sur les épaules moins larges. Ceux qui travaillent paient trop d’impôts par rapport à ceux qui jouent avec le capital. La spéculation doit participer beaucoup plus à la solidarité, donc ça permettra de diminuer l’impôt de ceux qui travaillent. » (Onkelinx)

« Pour la génération 800 : je nie pas les difficultés, mais il y a le mental aussi ! Il y a des risques à prendre. Il faut plus d’optimisme. Vous avez un avenir moins noir qu’on le dit. Sur la gestion des écoles et universités : elle n’est pas mauvaise. Il faut encore leur donner plus d’autonomie pour qu’elles puissent encore mieux gérer. Moi, je supprimerais le réseau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour permettre plus d’autonomie interne en adéquation avec les réalités de l’établissement. » (Milquet)

« Un enseignement supérieur gratuit ? Beaucoup a déjà été fait : le gel des droits d’inscriptions, la gratuité pour les boursiers, la réduction pour les étudiants étrangers… La génération 800 ? Oui, il y a une nouvelle précarité. Il faut donc aller vers plus de contrats qui ne sont pas précaires, mieux cibler les aides à l’emploi, lutter contre les faux intérims. Nous, dans notre proposition de Contrats jeunes, on dit : pendant un an, vous avez un mi-temps, à 1 000 euros. Je déplore en tout cas que les politiques fédérales en matière d’emploi n’aillent pas dans le sens de l’espoir (stage d’attente allongé, chasse aux jeunes qui veulent trouver un emploi…). (Huytebrouck)

« Notre société a un regard négatif sur la notion de risque. Les adultes sont massivement, en Belgique, plus pessimistes qu’ailleurs alors qu’on n’est pas dans la situation la plus dramatique. Oui, il faut travaille l’indice de confiance. Et lutter contre les faux pièges à l’emploi, qui donnent moins à celui qui travaille qu’à celui qui est chômage. Donc, il faut la dégressivité de ces avantages. Sur l’Europe : pour moi, il faut rendre du pouvoir au Parlement européen, et moins aux Etats. Créer une identité européenne dans laquelle on peut se projeter. Mais il faut un vrai projet européen. Une politique sociale, fiscale, d’enseignement. Et sortir du repli nationaliste. Il n’y a de solution que par le fédéralisme. » (Gosuin)

« Le piège à l’emploi est un vrai souci. Il provoque un trop faible différentiel entre revenus du travail et revenus de remplacement. Il faut donc diminuer la charge fiscale sur le travail. La révolution numérique ? En Europe, on a raté un degré dans le virage numérique. L’Europe ? Un fédéralisme européen permet une Europe politique, qui permette de travailler sur un même marché avec les mêmes règles. » (Reynders)

A l’issue de deux heures de questions-réponses, la salle est invitée à voter une nouvelle fois. Le système de vote (électronique) semble tronqué (1 600 votes, pour 300 votants…). Le verdict final est donc à prendre avec réserve et prudence. Mais le voilà :

MR : 37 %

PS : 27 %

CDH : 12 %

FDF : 9 %

Ecolo : 7 %

Autres partis et abstentions : 8 %

Prochain débat : le lundi 5 mai, 19h30, à l’Université de Namur. Orateurs : les présidents des quatre grands partis francophones. Soit Emily Hoyos (Ecolo), Benoît Lutgen (CDH), Paul Magnette (PS) et Charles Michel (MR). Modérateur : François Brabant, du Vif/L’Express.

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