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De Wever souhaite « évoluer vers une Europe où l’asile ne sera plus possible »

Le président de la N-VA, Bart De Wever, s’est prononcé dimanche pour une fermeture des frontières européennes aux demandeurs d’asile, plaidant en faveur du modèle en vigueur au Canada, un pays qui n’accepte plus que les migrants bénéficiaires d’une politique de relocalisation.

« Nous devons, en ce qui me concerne, évoluer vers une Europe au sein de laquelle l’asile ne sera plus possible. Là où nous devons investir, c’est dans un accueil sûr dans la région » des migrants, a-t-il affirmé lors de l’émission De Zevende Dag de la VRT.

« Nous devons, comme le Canada, ne mener qu’une politique de relocalisation et stopper l’entrée libre de personnes qui choisissent un pays (d’accueil) dès qu’ils ont franchi la frontière », a ajouté M. De Wever.

Il a affirmé soutenir, en dépit de toutes les critiques, le pré-accord conclu lundi entre l’Union européenne et la Turquie afin de tenter d’offrir enfin une réponse à l’afflux chaotique de réfugiés vers l’Europe.

Ce projet d’accord prévoit la réadmission en Turquie de tous les migrants arrivés clandestinement en Grèce. En échange, les Européens s’engageraient, pour chaque Syrien renvoyé en Turquie, à accepter un demandeur d’asile syrien sur leur territoire.

« Nous ne pouvons pas faire autrement. Nous sommes petit à petit sur la voie d’une solution », a commenté dimanche le président des nationalistes flamands, tout en mettant en garde contre de trop importantes concessions faites à la Turquie.

Le président turc Recep Tayyip « Erdogan est maintenant ‘in de driver’s seat’ (aux commandes), nous aurions mieux fait de fermer les frontières et de pratiquer des ‘push-backs’ (refoulements) », a ajouté M. De Wever.

Selon lui, il est toutefois positif que la politique du « push-back » soit désormais la politique officielle de l’UE et que seuls les Syriens, « les vrais réfugiés de guerre », puissent venir en Europe.

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