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De Wever : « Que ceux qui souhaitent se débarrasser de nous le disent! « 

Les partis qui souhaitent former un gouvernement sans la N-VA doivent le faire savoir, a dit samedi le président des nationalistes flamands à l’occasion de la présentation à Anvers de ses voeux à la presse.

« Ceux qui souhaitent se débarrasser de nous n’ont qu’à le dire. Nous attendons que chacun fasse la clarté à cet égard », a-t-il dit. « Il n’y a que deux possibilités », a précisé le vainqueur des élections fédérales du 13 juin en Flandre. « Ou on choisit un gouvernement sans nous ou on en forme un qui accepte de réformer », a-t-il lancé en guise d’alternative.

Les présidents de partis et de nombreux observateurs attendaient avec impatience les voeux que le président de la N-VA devait prononcer à la veille d’une manifestation à Bruxelles pour demander qu’un nouveau gouvernement soit formé au plus vite et que l’on sorte enfin de l’impasse politique.

Bart De Wever a répété samedi soir que son parti demandait une grande réforme de l’Etat offrant un maximum d’autonomie aux Régions, des réformes socio-économiques ambitieuses, une politique d’asile et de migration plus stricte ainsi qu’une justice plus ferme. « Voilà ce que veut la N-VA. Voilà autour de quoi on tourne depuis des mois », a répété le président de la N-VA, soulignant que son parti était demandeur de solutions. La N-VA n’a pas démérité ces derniers mois lorsqu’il s’est agi de trouver des solutions, a-t-il assuré.

Bart De Wever a dit comprendre les citoyens qui manifesteront dimanche à Bruxelles. Mais revendiquer un gouvernement défendant l’immobilisme n’a pas de sens, a-t-il fait valoir; les manifestants feraient mieux d’exiger un gouvernement qui s’attaque aux « vrais problèmes du pays ». Le président des nationalistes flamands a précisé qu’il craignait que certains « utilisent » cette manifestation « pour défendre le statu quo, et transformer l’événement en une marche pour la Belgique et un scénario anti-N-VA ».

A cet égard, Bart De Wever s’en est notamment pris à la présidente du cdH Joëlle Milquet lui reprochant d’avoir dit que « le temps qui s’écoule, l’évolution des marchés internationaux et le mouvement citoyen » aideraient à débloquer la situation politique. « Visiblement, ceux qui disent vouloir maintenir ce pays préféreraient voir leur pays être la proie des marchés financiers plutôt que de le voir enfin réformé sérieusement », a souligné M. De Wever.

A l’aune du succès que connaît son parti, 11.500 membres en 2009, 15.800 membres fin 2010, Bart De Wever a appelé les membres de la N-VA à préparer l’échéance électorale de 2012, année des communales. « Il faut s’y préparer dès maintenant. Nous ne pouvons rater le train de 2012 », a dit celui qu’on dit candidat à la mairie d’Anvers.

Le Vif.be, avec Belga

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